MADRID – (Espagne-U.E) – 28/04/2009 – 3B Conseils – Voilà une nouvelle qui sent son effet d’annonce à des miles nautiques à la ronde, mais bon… pas dupe mais bon prince, je m’en fais l’écho. Selon un récent bulletin de l’ambassade de France en Espagne (ICI) c’est une nouvelle génération de récupérateurs d’énergie des courants marins qui vient d’être récompensée lors de la remise des prix des meilleurs brevets 2008 de la Fundación Madrid. Un chercheur de l’Université Polytechnique de Madrid, le professeur López Piñeiro, que je félicite au passage, s’est vu décerner en effet un accessit pour son travail sur un » système submersible d’exploitation énergétique des courants marins « . Vous me direz pour récupérer l’énergie des courants marins, il vaut mieux être submersible mais bon, passé ces petites incohérences terminologiques, de quoi s’agit-il ? D’une » nouvelle » génération d’hydroliennes. D’ailleurs le rapport de l’ambassade de France n’y va pas de main morte avec les hydroliennes dite de » première génération » qualifiées de » viables que dans les zones d’une profondeur maximale de 30-50 mètres » (celles qui sont actuellement en test un peu partout dans le monde) et avec un coût d’entretien relativement élevé (une allusion aux hydroliennes de Marine Current Turbines et de Verdant Power, sans doute ! ). Par opposition, bien entendu, cette nouvelle génération est parée de toutes les qualités, apparaissant comme » pertinente » avec système d’entretien intégré sous la surface des flots » utilisable dans les zones de profondeur moyenne et de fond marin de diverse nature » (je dis ça, je ne dis rien !), minimisant l’impact environnemental et s’adaptant à la vitesse du courant, de construction simple et robuste avec une installation, un entretien et un démontage faciles, etc. Parfait, bien que ces qualités soient déjà présentes dans d’autres hydroliennes notamment l’adaptabilité à la vitesse du courant (OpenHydro). A part ça » ce nouveau générateur est composé d’une hélice à trois pales qui actionnent un générateur électrique, situé dans un dôme central duquel sortent trois colonnes. A l’extrémité de ces colonnes se situent des flotteurs sous forme de torpilles. La distribution des poids et des forces permet à l’engin en opération de se maintenir aligné dans l’axe du courant, l’ensemble étant relié par un système de câbles placés sur le fond marin « . Autrement dit quelque chose entre une hydrolienne classique de type Sabella ou Verdant Power mais avec flotteurs en forme de torpilles… et dôme de mystère ! Ces avantages devraient permettre le développement de ce générateur sur le marché des grandes profondeurs et des mers ouvertes. L’université Polytechnique de Madrid a d’ailleurs signé un accord avec les Fondations Soermar et Innovamar pour le développement international du brevet.
Tout en saluant ces nouveaux travaux de recherches, qu’il me soit permis une petite remarque cependant sur l’intérêt commercial qu’il peut y avoir à faire des économies sur l’entretien du système si le coût d’acheminement au réseau terrestre de l’électricité produite par une telle technologie située plus profond ou/et plus loin reste de toute façon élevé ?
Francis ROUSSEAU
Docs. Sites liés : Bien entendu pas de photos ni illustrations disponibles. Dommage!
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