(STAVANGER – Norvège) – 26/01/2010- 3B Conseils Tous les pays n’ont pas les mêmes réticences esthétiques que la France ou les États-Unis vis-à-vis des éoliennes en mer. Certains les aiment tellement même qu’ils projettent de vivre à l’intérieur ! Ainsi la Norvège, qui possède le littoral le plus riche en ressource éolienne des cotes d’Europe du Nord, a des projets très novateurs en la matière. C’est l’agence de design Online Office qui a imaginé et rendu public ce projet qui fait maintenant des cabinets d’architectes les meilleurs scénaristes de science-fiction. Ce projet consisterait à transformer la côte au large de Stavanger, en Norvège, en complexe de cités éoliennes dites « Cités Turbines » combinant production d’énergies renouvelables avec tourisme. Même si, personnellement, la perspective de me rendre en vacances à « Cité Turbines » ne me ferait pas relever la nuit, le concept a le mérite de l’originalité. Il s’agit en réalité d’emménager les turbines éoliennes de tout un parc éolien offshore en y intégrant des hôtels, des magasins, voire même des musées selon les concepteurs, tout cela mis à la disposition des touristes bien sûr mais aussi des navigateurs plaisanciers et croisiéristes qui pourraient choisir le parc éolien en mer comme un gîte d’étape en somme. Même si cela suppose une reconsidération totale des donations d’éoliennes en mer telles qu’elles sont conçues aujourd’hui, il y a de quoi faire puisque le projet couvre une superficie de 31.500 m2. Ce parc éolien composé de 49 éoliennes offshore, d’une puissance de 8MW, serait bien entendu pleinement fonctionnel avec le potentiel suffisant pour alimenter plus de 120.000 foyers (chiffres du concepteur). L’équipe de concepteurs d’Online Office, Leon Rost, Joao Vierra Costa, Don Lawrence et Tudor Viasceanu, a même imaginé que ces cités turbines pourraient être reliées entre elles. Bon bien sûr, le seul petit problème est que personne ne fabrique aujourd’hui d’éolienne offshore de 8 MW. Certes. Mais cela ne saurait tarder : en effet le Secrétaire de l’Energie des Etats-Unis, Steven Chu en personne, a décidé hier (ICI et Cf. la colonne dernières nouvelles du blog) d’attribuer $ 45 millions pour développer des mega turbines offshore d’une puissance comprise entre 5 et 15 MW chacune. Ces futurs monstres seront développés par le Clemson University Restoration Institute et devraient entrer en test assez rapidement sur la base navale de Charleston (Caroline du Sud). Le projet de « Cité Turbines » n’est donc pas aussi irréaliste que cela à l’horizon 2030. Dans l’attente qu’une connexion se fasse entre les décisions du Secrétariat à l’Energie US et les talents architectes du projet (dont le cabinet se trouve à Porto/Portugal), il reste les images…
Article Francis ROUSSEAU
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