Londres – UK et Perth – Australie – Mercredi 26/02/2014 – energiesdelamer.eu. Carnegie et Atlantis ont annoncé le 25/02/2014 un accord de recherche et de développement pour abaisser les coûts. La technologie CETO est déployée à La Réunion par EDF EN et DCNS sous le nom de « Houles Australes ».
Carnegie Wave Energy Limited (ASX : CWE ) et Atlantis Resources Corporation Limited (ARL : LSE) ont annoncé qu’ils allaient coopérer pour développer un programme qui devrait permettre d’abaisser les coûts des technologies du houlomoteur et de l’hydrolien. L’objectif des deux compagnies est par conséquent d’unir leurs efforts et de profiter de leurs retours d’expériences afin de réduire leurs coûts.
Les différents projets de Carnegie
Carnegie a développé la technologie houlomotrice Ceto. Ce système totalement immergé est capable de produire à la fois de l’énergie propre et de l’eau potable.
Carnegie a installé un de ses projets sur le site exceptionnel de Garden Island au sud ouest de l’Australie. L’île-continent regorge de ressources et tout permet de penser que la compagnie houlomotrice utilise la petite ville du sud de l’Australie, Perth, comme plate forme! En effet, l’Australie pays possède l’une des plus importantes ressources d’énergie houlomotrice au monde.
Mais saviez-vous que Carnegie était l’un des lauréats du programme MARINET et pouvait bénéficier d’un accès à l’Université d’Edimbourg pour tester la nouvelle technologie CETO 6 ? Et que Carnegie avait aussi passé un accord avec EDF EN pour son projet houles australes sur l’île de la Réunion ?
La manifestation de “Renewable UK Wave and Tidal Conference” à Belfast a permis à Michael Ottaviano, directeur général de la compagnie australienne Carnegie Wave, de faire un point sur les différents projets de Carnegie au Royaume-Uni. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le mois de février 2014 a été faste pour Carnegie !
Faisons un tour d »horizon des projets en cours de Carnegie!
Ceto 6 en Ecosse
En février 2014, le projet CETO 6 a été retenu par l’Université d’Edimbourg en Ecosse dans le cadre du programme MARINET. Ce programme permet aux chercheurs et aux entreprises d’avoir accès à des infrastructures et des équipements auxquels ils n’auraient pas nécessairement accès dans leur pays.
C’est grâce à sa filiale au Royaume-Uni, Carnegie Wave Energy Limited, que Carnegie peut bénéficier de cet accès.
Le projet est financé en partie par le Conseil de Recherche sur l’Environnement Naturel du Royaume-Uni, dans le cadre de son programme d’échange des connaissances de l’énergie marine renouvelable (MREKEP).Le programme permet les échanges de connaissances entre les secteurs universitaire, public et privé afin de mieux comprendre les risques et les avantages du déploiement de réseaux d’énergie renouvelables dans l’environnement marin, et d’assurer un avenir écologiquement durable pour le secteur.
Le laboratoire Flowave possède un bassin «All-Waters Combined Current and Wave Test Facility» capable de produire, dans un environnement contrôlé, des vagues et des courants qui sont similaires à des vagues de 28 mètres et des courants allant jusqu’à 6 mètres par seconde.
Ce nouveau générateur possède au moins deux fois la capacité de puissance du courant de Ceto 5 – qui est actuellement de 240kW – et dont la conception est en cours à Garden Island, près de Perth.
Carnegie travaillera notamment en partenariat avec l’University College Cork en Irlande (UCC) pour terminer le projet, combinant ainsi les expertises australienne, écossaise et irlandaise de développement de la technologie houlomotrice.
Carnegie a également établi un partenariat avec l’Association écossaise pour les sciences marines (SAMS) afin d’entreprendre un projet visant à mieux comprendre les risques et les avantages du déploiement de réseaux d’énergie renouvelables dans l’environnement marin. Le partenariat permettra également de bénéficier du retour d’expérience du programme de raccordement de Ceto à Perth.
L’entreprise australienne est aujourd’hui à la recherche de lieux pour établir son nouveau Ceto 6 et a déclaré que quatre sites avaient été sélectionnés. C’est donc l’heure des discussions avec les différents gouvernements sur les possibilités de subvention. Il ne faudra alors pas faire de vagues !
Ceto 5 en Australie
La compagnie a également déclaré le 18 février 2014 que l’installation des fondations de son projet d’énergie Ceto 5 avait atteint la phase finale. En effet, les deux premières fondations sur pieux ont été installées et les activités d’installation pour la troisième et dernière édification sont actuellement en cours. L’achèvement de tous les travaux est prévu dans les semaines à venir. Les deux principaux pipelines sous-marins ainsi que les raccords et les connexions d’extrémité associées étaient arrivés en Australie depuis les États-Unis.
Accord Carnegie / Atlantis
Cet accord qui vient d’être signé à Londres définit une série de domaines, tels que la technologie et le développement de projets, dans lesquels les deux entreprises vont collaborer dans le but d’abaisser leurs coûts de production. Les travaux ont d’ailleurs déjà commencé. Le Directeur Général de Carnegie, le Dr Michael Ottaviano, a déclaré que : « la collaboration entre les développeurs dans le secteur de l’énergie marine est à la fois essentielle pour que des progrès puissent être réalisés et inévitable à mesure que les technologies et les marchés de l’énergie marémotrice gagnent en maturité. Nous sommes ravis de travailler aux côtés d’Atlantis qui un chef de file dans le secteur de l’énergie marémotrice ».
De son côté, le directeur général d’Atlantis, Tim Cornelius, ajoute qu’«il existe de nombreuses synergies, à la fois techniques et commerciales. L’énergie des vagues et l’énergie marémotrice sont des technologies complémentaires. »
Rappelons qu’Atlantis est un leader de l’énergie marémotrice. Il développe actuellement une turbine de 1.5MW, en relation avec Lockheed Martin et dispose de nombreux projets de plusieurs centaines de mégawatts au Royaume-Uni notamment. Atlantis a conclu un accord stratégique avec Dongfang Electrical Machinery Co. en Chine et il développe actuellement la première
étape du projet de 253MW de MeyGen en Ecosse .
Les équipes de Carnegie vont donc collaborer avec Atlantis sur des opportunités technologiques et des projets de conception, de développement et de fabrication à l’échelle industrielle des équipements. Elles vont également travailler sur le déploiement de ces projets et leur exploitation dans des environnements océaniques difficiles. Les deux compagnies cherchent également à réduire les coûts de l’énergie provenant de sources renouvelables marines. Une étude initiale a commencé, axée sur l’architecture électrique du projet CETO.
Les industries de l’énergie marémotrice et de la vague en sont encore à leurs balbutiements; les développeurs testent des prototypes et les systèmes pré-commerciaux car ils visent à réduire les coûts de leurs appareils sur le marché. D’après des estimations de Bloomberg, l’énergie des vagues coûte actuellement environ 496 dollars mégawatt-heure et l’énergie marémotrice environ 440 dollars par mégawatt-heure. Cela est bien entendu beaucoup plus cher que le charbon qui coûte 82 dollars par mégawatt-heure !
A l’occasion de RenewableUK Wave and Tidal conference à Belfast, le ministre de l’Énergie Fergus Ewing a annoncé que le secteur de l’énergie marine de l’Ecosse allait bénéficier de près de €5 millions de financement supplémentaire pour les EMR. Atlantis Resources Corporation va notamment recevoir £ 2 millions de Fonds d’investissement des énergies renouvelables ( REIF ) pour aider à établir un centre d’ingénierie à Edimbourg. Cette information est naturellement à rapprocher avec l’annonce de l’accord Atlantis / Carnegie.
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