Paris – France (U.E) – 22/01/2015 – Energies de la mer – À J-12 d’EUROMARITIME, le GICAN donne un coup de pouce à la filière « EMR » en participant à la création du MEET (Maritime Expertise for Engineering and Testing).

 
 
Il y a quelques jours, en participant à la mise en place du réseau des centres de recherche, d’expertise et d’essais français pour le maritime, MEET (Maritime Expertise for Engineering and Testing), composé d’une dizaine de centres et de laboratoires d’essais civils et militaires dont le centre de la DGA Techniques hydrodynamiques, l’IRT Jules Verne, les deux ENSTA, le centre privé Oceanide basé à La Seyne-sur-Mer …. le GICAN s’implique à nouveau dans la structuration des industriels maritimes français pour les EMR. Le GICAN, dont le délégué général est Hugues d’Argentré, est le syndicat national de la filière navale qui accompagne depuis une dizaine d’années les industriels maritimes dans leur diversification et leur croissance vers le secteur des EMR…
 
 
Un point de Boris Fedorovsky, conseiller technique du GICAN en charge notamment des EMR, à J-12 d’Euromaritime.
 
Le salon international se tient du 3 au 5 février. Plus de 300 exposants sont attendus. Il est organisé par le GICAN avec l’hebdomadaire Le marin et le soutien du Cluster maritime français. Quatre tables rondes traiteront des activités liées aux EMR. ICI
 
Energies de la mer (EdM) – Les acteurs de la filière navale et le GICAN se sont fortement impliqués dans le développement de la filière EMR depuis plusieurs années. Quels sont-ils?
 
Boris Fedorovsky : Le Gican, héritier de la Chambre Syndicale des Chantiers Navals, s’intéresse aux énergies marines renouvelables depuis le développement de la technologie de l’Energie Thermique des Mers conçue par Georges Claude dans les années 30 (programme repris ensuite par l’IFREMER) ou de la construction de l’usine de La Rance dans les années 60. A partir de 2007, ce secteur commence à prendre de l’essor au niveau territorial et industriel avec par exemple, l’intérêt marqué de DCNS pour diversifier certaines de ses activités.
Les groupes du Cluster Maritime, les Entretiens Science et Ethique à Brest sur les énergies de la mer, l’Ifremer … participent aussi à la visibilité de la filière EMR, ainsi que le lancement de programmes de R&D. Nous voyons à partir de cette période l’intérêt croissant des industriels du maritime et la venue des turbiniers tels qu’AREVA, Alstom….
Les Pôles de compétitivité mers Méditerranée et Atlantique, EMC2, et énergies, le Syndicat des énergies renouvelables (SER) ainsi que les clusters locaux tels que BPN, … participent aux actions menées par le GICAN en faveur de la filière, tout comme le GICAN soutient les actions de ces organismes.
 
 
 
EDM – Comment intervenez-vous pour Oceans 21, Navires du futur, Campus Naval, MEET.
 
BF – Tout d’abord, il faut rappeler qu’un comité-EMR du GICAN a été créé il y a 4 ans, pour aider nos membres à comprendre les marchés-EMR, et les aider à se positionner.
Par ses actions génériques transversales, qu’il s’agisse du Comité Stratégique de la Filière Navale qui se réunira lors d’EUROMARTIME, en présence du ministre de l’économie Emmanuel Macron), du CORICAN pour la recherche, de la création de Campus-Naval-France pour les formations, etc, le GICAN contribue aussi à la structuration des EMR.
 
Avec le programme d’accompagnement des PME de la navale, Oceans 21 dont le GICAN est le porteur, il aide aussi les acteurs industriels, en particulier pour le secteur des EMR, à  définir leur stratégie, à lancer des actions sur certains pays-cibles et marchés, par constitution d’offres communes, la préparation d’investissements, etc.
 
A travers Campus-Naval-France, MEET, ou la commission – AFNOR pour l’éolien offshore lancé avec le SER, nous aidons au développement du cadre de l’action des industriels, pour leur permettre de valoriser leurs solutions innovantes.
 
 
EDM – Quels sont les premiers résultats pour Océans 21 et pour Navires du Futur ?
 
BF – Pour le programme « Navires du Futur » (programme des Investissements d’avenir- PIA), deux prototypes de navires en relation avec les EMR sont en cours de réalisation: Navalis et Windkeeper.  Ils passent ainsi du stade du « papier » au prototype.
Il faut mentionner aussi tous les appels à projets de recherche, notamment dans le cadre du PIA, relatifs aux démonstrateurs et briques technologiques pour les EMR, auxquels les industriels maritimes français ont pris une bonne place.
 
Il faut aussi mentionner la rédaction par le CORICAN d’une « feuille-de-route » spécialement dédiée aux EMR, pour éclairer les acteurs eux-mêmes, ainsi que les financeurs de la recherche, sur les besoins en R&D à moyen-terme.
 
Pour Oceans 21, programme dirigé par Roland Mestre du GICAN, au-delà des actions transversales telles celles pour l’export, les EMR font l’objet d’un « groupe-marché » spécifique ….
 
 
EDM – Combien d’entreprises membres du GICAN sont concernées par le développement de la filière EMR ?
 
BF – Nous avions fait faire une cartographie des acteurs français pour les EMR il y a deux ans, recensant ceux qui sont « déjà présents », et les potentiels. Nous la mettons bien sûr à jour, ainsi qu’un annuaire EMR commun avec le SER. Une quarantaine d’entreprises ont été répertoriées et s’implique déjà dans la flière EMR. Par des scénarios de développement des EMR, estimés avec Indicta début-2013, nous avions chiffré à plus de 50 000 emplois industriels directs le potentiel en 2030 en France, dont plus de la moitié pour les acteurs de la filière navale.
 
 
EDM – Quels sont les avantages concurrentiels des industriels maritimes pour les EMR?
 
BF – Les industriels du maritime sont incontournables pour apporter leur savoir des contraintes techniques du milieu maritime, qui ont un impact économique majeur : questions logistique, temps d’accès, contraintes techniques, corrosion, soudage, interactions des  conceptions des objets pour les EMR (régénérateurs d’énergie ou postes électriques par exemple), avec les navires.
 
 
EDM –  Quelles sont les actions spécifiques menées par le GICAN en faveur des PME/ETI face à la pression économique exercée par les donneurs d’ordre pour réduire les coûts et quels sont les atouts apportés par le GICAN pour les aider à mieux maîtriser leurs coûts.
 
BF – Au comité EMR du GICAN, nous rencontrons les développeurs de champs (énergéticiens et grands donneurs d’ordres), les assureurs, afin que chacun puisse comprendre notamment les contraintes financières, et la manière de « positionner » ses offres. 
 
« Evidemment les chartes existent et permettent un respect des codes de déontologie ».
 

Points de repère

 
Depuis juin 2014, le GICAN est présidé par Patrick Boissier. Son délégué général est Hughes d’Argentré. Boris Fedorovsky, conseiller technique du GICAN, est aussi le secrétaire du comité des énergies marines renouvelables, un des comités internes du GICAN. Avec Roland Mestre en charge du Programme Oceans 21, Boris Fedorowski participe à la structuration d’un réseau opérationnel et rassemble au sens large (navale défense et civil) des industries maritimes et des acteurs énergéticiens. Oceans 21 est financé dans le cadre du programme des investissements d’avenir et permet d’accompagner près d’un millier d’entreprises.
 
Le GICAN organise alternativement deux salons internationaux EuroNaval et Euromaritime – Salon Européen de l’économie de la mer et du fluvial. Euromaritime se tient du 3 au 5/02/2015 à la Porte de Versailles à Paris – France dont Energies de la mer et Marine Renewable Energy Ltd sont partenaires médias.
 
Le GICAN réunit plus de 160 sociétés et un annuaire des acteurs français des EMR a été publié avec la participation du SER et du Cluster Maritime Français.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

 


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