France – 25/06/2021 – energiesdelamer.eu. Ailes Marines dénonce le comportement inacceptable de certains pêcheurs professionnels à l’occasion de la manifestation organisée ce jour sur la zone des travaux du parc éolien en mer de Saint-Brieuc.
Ailes Marines constate avec une grande inquiétude que les règles essentielles de sécurité maritime ont été largement bafouées par les navires des manifestants présents sur zone.
Plusieurs d’entre eux ont franchi le périmètre de sécurité fixé par la préfecture maritime autour du navire Aethra. En s’approchant à quelques mètres de distance et en tirant des fusées de détresse, les manifestants ont mis en danger la sécurité des marins travaillant à bord de l’Aethra, ainsi que leur propre sécurité. Les marins de l’Aethra et des bateaux qui l’accompagnaient ont été victimes de menaces verbales et physiques, ils ont dû quitter la zone des opérations pour garantir la sécurité des personnes à bord.
Ailes Marines considère que les pêcheurs professionnels sont libres d’exprimer leur mécontentement et de manifester. Cependant, Ailes Marines constate qu’une limite inacceptable a été franchie aujourd’hui. Par conséquent, la société poursuivra par voie légale toutes les personnes qui ont par leurs actions inconsidérées enfreint les règles de sécurité maritimes élémentaires et mis en danger la vie des équipages des navires opérant sur le site.
Source : Ailes Marines
Communiqué de la Premar Atlantique
Suite à un appel à rassemblement lancé en début de semaine sur les réseaux sociaux, plusieurs navires de pêche ont convergé ce matin (jeudi 24 juin) peu avant 10h vers la zone du chantier éolien (en mer) où le navire Aethra, de type offshore support vessel (OSV), procède actuellement aux travaux de tranchage nécessaires au raccordement électrique des futures éoliennes.
Le préfet maritime de l’Atlantique avait mobilisé sur zone la vedette côtière de surveillance maritime (VCSM) Trieux de la gendarmerie maritime et le bâtiment-école Lion de la Marine nationale, embarquant à leur bord des officiers de police judiciaire. Ces derniers ont rapidement relevé de nombreuses infractions de différentes natures :
- En premier lieu, le non-respect de l’arrêté du préfet maritime encadrant les travaux du chantier éolien : pénétration dans la zone du chantier interdite à la navigation, approche à moins de 500m du navire de travail ;
- Mais aussi non-respect du règlement international pour prévenir les abordages en mer (RIPAM) matérialisé par des manœuvres dangereuses en situation de proximité, des tirs de fusées de détresse et l’accostage de l’Aethra ;
- Et enfin, des menaces verbales d’abordage et de sabotage de la propulsion proférées sur la VHF à l’encontre du commandant de l’Aethra.
Encerclé et abordé par plusieurs navires de pêche, le commandant de l’Aethra a alors décidé de quitter la zone de travaux afin de faire baisser le niveau de tension et de mettre son équipage et son navire en sécurité.
Le rassemblement de navires contestataires s’est disloqué peu avant midi. A leur retour à quai, les patrons pêcheurs contrevenants étaient attendus par les gendarmes de la brigade de recherche de la gendarmerie maritime. Ils procèdent actuellement aux premières auditions dans le cadre de l’enquête judiciaire diligentée par le parquet maritime de Brest.
Source : Premar Atlantique
POINTS DE REPÈRE
L’Aethra a déjà travaillé sur le parc éolien en mer de Saint-Brieuc en septembre 2020. L’Aethra avait pris le relais du bateau de forage « Bokalift 1 » qui avait travaillé au début de la semaine 37 de 2020 sur les zones rocheuses du nord du futur parc éolien de la baie de Saint-Brieuc.
Les essais de tranchage s’étaient poursuivis avec l’Aethra, en même temps que des mesures de bruit par le bureau d’étude en acoustique SOMME et des mesures de turbidité par le bureau d’étude TBM.
Enfin, l’INRAP avait réalisé une campagne d’archéologie préventive sous-marine sur l’emprise du futur parc éolien offshore de la baie de Saint-Brieuc. Le bateau TSM Ouessant a travaillé sur zone pour une dizaine de jours.
Le 31 mai 2021, le Comité des pêches 22 avait adressé une lettre au Président de la République, au Premier ministre, aux ministres de la mer et de la transition écologique, du Préfet des Côtes d’Armor et du Préfet maritime de l’Atlantique
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