France – Lundi 28/09/2020 – energiesdelamer.eu. Jean-Bernard Lévy, Président directeur général d’EDF était en Bretagne pour signer une convention de partenariat avec Loïg Chesnais-Girard président de la Région Bretagne.
Avec 9 conventions signées avec les Conseils régionaux dont 6 avec ceux du littoral, EDF confirme son implantation et son implication dans la production d’énergies renouvelables et particulièrement celle des énergies marines. La convention avec la Région Bretagne intervient après les Pays de Loire, la Région Sud – PACA, l’Occitanie, la Normandie, les Hauts de France, le Grand Est, la Franche Comté, le Nord Aquitaine et sous forme de feuille de route avec AURA. Elle a été signée alors que le débat public de la Commission particulière de Bretagne sud bat son plein avec les réunions en présentiel menées par son président Laurent Pavard.
Jean-Bernard Lévy a clairement déclaré « On regrette encore qu’EDF n’ait pas eu le projet de Saint Brieuc, mais on nous a dit que l’on ne pouvait pas être le lauréat des 4 projets éolien en mer de l’époque… en revanche, on espère bien l’être pour celui qui se profile dans le Morbihan pour l’éolien flottant.
Lorsque Jean-Bernard Lévy évoque les sites d’essais, il rappelle qu’EDF accompagne la Région Bretagne qui souhaite développer l’hydrolien en Bretagne, en mettant à disposition ses infrastructures de raccordement et en travaillant sur la pérennisation du site d’essais de Paimpol-Bréhat.
Site d’essais hydrolien de Paimpol Bréhat : Un site d’essais en mer du développement de la filière hydrolienne, soutenu par la Région Bretagne et l’Europe
Depuis 2008, EDF a développé et installé les infrastructures terrestres et maritimes du site.
Une nouvelle campagne d’essais a été engagée en avril 2019 avec l’immersion de l’hydrolienne HQ-OCEAN conçue par HydroQuest et construite par CMN. Ce démonstrateur a injecté ses premiers kWh sur le réseau en juin 2019, pour une fin d’essais à l’été 2021.
Les campagnes d’essais font l’objet d’un suivi environnemental. Le site est également utilisé pour des programmes de recherche mis en œuvre par France Energies Marines. Ce site, exposé à des conditions marines exigeantes, permet des essais en conditions réelles avec la possibilité d’un raccordement au réseau électrique et d’une supervision à distance.
Le site bénéficie du soutien de la Région Bretagne et du programme européen d’aide aux régions pour la zone Manche dans le cadre du projet « TIGER » (2019-2023). Dans sa première phase de développement, il avait également bénéficié des soutiens de l’ADEME et du fonds européen de développement régional.
Aux côtés d’EDF, SEENEOH et l’Agence de développement et d’innovation de la Région Bretagne contribuent désormais à la gestion opérationnelle et au développement futur de ce site d’essais.
Objectif : accueillir d’autres technologies innovantes pour développer la filière hydrolienne
Le premier programme d’expérimentation avait été mené avec Open Hydro, filiale de Naval Energies : trois générations d’hydroliennes ont été testées jusqu’en juillet 2017.
En ce qui concerne les îles bretonnes, qui ne sont pas raccordées au continent, les dimensions locales sont tout aussi importantes pour EDF. Hervé Esseul, Délégué Relations Institutionnelles à la Délégation Régionale EDF Bretagne note que les îles de Sein, Molène et Ouessant ont chacune leur particularité et EDF « s’adapte aux différents besoins avec l’ambition de passer de 50% d’énergies renouvelables en 2023 à 100% en 2030.
La transition énergétique sur les îles bretonnes non interconnectées au réseau électrique continental : Sein, Ouessanr et Molène.
Parmi les 15 iles du Ponant regroupées au sein de l’AIP (Association des Iles du Ponant), 3 d’entre elles (Sein, Ouessant et Molène), ne sont pas connectées au réseau continental et représente à la fois une singularité bretonne et autant de terres d’expérimentation en matière de transition énergétique portée par la R&D d’EDF, et d’implantation de réseaux alimentés à partir d’ENR comme le prévoit la PPE.
Les 3 Iles bretonnes (Zones Non Interconnectées) :
Les îles d’Ouessant, Sein et Molène sont des Zones Non Interconnectées (ZNI) au réseau électrique continental impliquant une production totale de l’électricité sur place, avec des contraintes propres aux micro-réseaux : fragilité de l’équilibre offre-demande et coût de production élevé. La production électrique était assurée jusqu’en 2016 par des centrales thermiques.
La Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) prévoit d’atteindre 50% d’EnR en 2023, et 100% en 2030.
Au sein du groupe EDF, c’est EDF SEI (Systèmes Energétiques Insulaires) qui est responsable de la sûreté et de la sécurité d’approvisionnement des trois îles bretonnes non interconnectées au réseau électrique continental (Sein, Ouessant et Molène).
La transformation du modèle
Le projet « smart island » repose sur le développement des énergies renouvelables et la mise en place de solutions innovantes pour intégrer au mieux ces énergies renouvelables afin d’atteindre l’objectif de la PPE sur les 3 îles bretonnes.
L’ensemble des acteurs du territoire et des partenaires partagent l’enjeu de mettre en avant les savoir-faire régionaux et français dans la réalisation de systèmes énergétiques locaux 100% EnR. Ainsi EDF, les collectivités et la Région mettent en œuvre les actions suivantes :
Promouvoir, notamment à travers SMILE et son showroom, le projet « Smart Island » et notamment le stockage sur batteries et le système de pilotage intelligent créé « sur mesure » par la R&D EDF pour le système électrique des ZNI bretonnes.
Cet EMS (Energy Management System), véritable challenge et innovation technique, permet de substituer les ENR au thermique lorsqu’elles sont disponibles, et de préserver ainsi la continuité et la sécurité d’alimentation des clients avec des ENR ;
Faciliter l’acceptabilité des projets EnR sur les îles notamment en portant conjointement la particularité de la mise en œuvre de la transition énergétique dans les milieux insulaires non raccordés, en lien avec les collectivités.
A ce jour, l’ile de Sein est en capacité de produire entre 10 et 15% de son électricité à partir d’énergie renouvelable. L’implantation prochaine (2021) par EDF, d’une éolienne développée spécifiquement en lien étroit avec l’ensemble des parties prenantes (Préfecture, Association des îles du Ponant, Syndicat d’énergies, collectivités et architecte des bâtiments de France), portera cette capacité à 60/70%.
L’ile d’Ouessant déploie une combinaison de solutions, à la fois hydrolienne, PV et Eolien. A ce jour, 5% de l’énergie produite est d’origine ENR. C’est Akuo Energy qui est en charge du projet dans le cadre du programme PHARES.
Enfin Molène, dont le projet de développement est encore à l’étude avec l’association SMILE et une dimension Hydrogène décarbonée souhaitée.
POINTS DE REPERE
22/05/2019. Akuo Energy et SABELLA, ont signé leur accord définitif de partenariat. Initié il y a plusieurs mois dans le cadre du projet multi-énergies renouvelables PHARES actuellement en développement sur l’île d’Ouessant, Sabella est la partie composante des volets hydrolien, auquel s’ajoute l’éolien, le photovoltaïque et une capacité de stockage.
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