France – Lundi 04/05/2020 – energiesdelamer.eu. Depuis le 17 mars, des mesures de confinement sont entrées en vigueur en France. Un bouleversement pour les entreprises, qui ont dû réagir très vite en proposant le meilleur compromis entre nécessité sanitaire, poursuite de l’activité et bien-être au travail. Le point avec Lénaïc Segalen, Directrice des Ressources Humaines de Naval Energies.
Quelles dispositions ont été prises chez Naval Energies pour faire face au confinement ?
Lénaïc Segalen – LS – Naval Energies compte presque une centaine de collaborateurs, en France, répartis sur trois sites (Brest, Nantes et Paris) et une collaboratrice au Japon. Tous les collaborateurs (essentiellement ingénieurs et cadres administratifs) sont équipés d’ordinateurs portables et d’outils numériques collaboratifs qui ont permis de mettre en place le télétravail immédiatement, dès le 17 mars. Mais au-delà de ces questions techniques qui ont très vite trouvé une réponse, notre préoccupation a été d’accompagner nos collaborateurs dans tous les changements engendrés par ces mesures de confinement et d’assurer la poursuite de notre activité.
Chez Naval Energies nous sommes une majorité d’ingénieurs et cadres, et une répartition de 32 % de femmes et 68% d’hommes (mais un COMEX majoritairement féminin), avec une moyenne d’âge de 40 ans, dont les enfants sont encore scolarisés.
Quelles mesures d’accompagnement des collaborateurs ont été mises en place ?
Nous avons d’abord voulu mesurer la situation générale en diffusant chaque semaine un baromètre social conçu et produit en interne qui nous donne des indications globales sur le « moral des troupes ». Chacun répond ainsi de façon anonyme sur son état général, sa capacité de production, le soutien managérial et un éventuel sentiment d’isolement. Ceci nous permet d’avoir une image hebdomadaire de la situation et de mener si besoin des actions visant à l’améliorer.
Avez-vous été amenés à prendre des mesures correctives ?
LS – Avant ces mesures correctives, nous avons décidé de façon préventive de mettre à la disposition de nos collaborateurs une psychologue. Disponible sept jours sur sept, elle est là pour soutenir les personnes qui en font la demande, là encore de façon anonyme. Ensuite, nous avons fait le constat, notamment à travers le baromètre social, que le télétravail de façon prolongée demande de revoir son organisation, de gérer différemment son temps, son stress et ses priorités. Nous avons donc mis en place une formation au télétravail, à destination de l’ensemble des salariés, afin de les aider à trouver plus facilement leurs marques dans cette nouvelle configuration. En complément, nous avons souhaité former l’ensemble de nos managers au télémanagement. Le management d’un télétravailleur demande en effet d’acquérir de nouveaux réflexes, pour garder une proximité malgré la distance !
Ensuite, nous avons la chance de travailler dans une entreprise innovante dans laquelle règne une ambiance par définition collaborative : les occasions de célébrer et de se retrouver sont habituellement nombreuses. Une de nos valeurs, choisie il y a quelques mois par les collaborateurs est d’ailleurs « la force du collectif », une réalité qui perdure même pendant le confinement.
Comment cette force du collectif s’illustre-t-elle pendant le confinement ?
Plusieurs initiatives, menées par la direction de la communication, le Comité Social et Économique (CSE) ou les salariés eux-mêmes ont vu le jour : concours de dessins d’enfants, quizz sur les énergies marines renouvelables, blind test musical avec les nombreux musiciens que compte l’entreprise, concours de fabrication artisanale d’une éolienne flottante, partage de recettes de cuisine, cours de sport, … autant d’occasions de garder ce lien précieux qui unit les collaborateurs de Naval Energies.
Vous indiquiez en préambule que la poursuite des activités de l’entreprise est une préoccupation majeure : qu’avez-vous mis en place chez Naval Energies pour y parvenir ?
LS – Évidemment, la poursuite de nos activités reste une préoccupation majeure. Même si tous les collaborateurs sont en télétravail, la garde d’enfants, la classe à domicile, les éventuels problèmes de connexion wifi, l’impossibilité pour certains de s’isoler dans leurs logements et de façon générale toutes les contraintes liées au confinement engendrent une légère baisse de productivité. Parallèlement, notre écosystème évolue chaque jour avec par exemple des annulations d’événements ou des reports d’échéances … autant d’évolutions qui ont un impact sur l’entreprise.
Dans ce contexte si particulier, nous avons demandé à nos collaborateurs de prendre une période suffisante de congés dans la période afin d’assurer une dynamique d’équipe renforcée dès la reprise des activités sur nos sites. En parallèle, notre plan de charge est en cours de replanification et nous anticipons une réduction de nos dépenses et une priorisation des recrutements.
Avez-vous pris des dispositifs particuliers pour les sous-traitants ?
LS – Les prestataires de Naval Energies sont importants et apportent tous leur contribution à notre projet d’entreprise. Il n’en demeure pas moins qu’ils appartiennent à des structures différentes, qui ont leur fonctionnement propre, et la période de confinement ne fait pas exception.
Comment envisagez-vous le retour des collaborateurs dans les locaux de l’entreprise ?
Nul doute que nous serons tous ravis de nous retrouver après 8 semaines d’éloignement ! Concernant le déconfinement et le retour au bureau, pour les collaborateurs comme pour les prestataires, nous sommes en train de travailler sur différents scénarios de déconfinement avec en ligne de mire la meilleure combinaison entre respect des recommandations des autorités, protection sanitaire et soutien de nos collaborateurs et bien sûr réussite de l’entreprise !
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