Etel – France – Mardi 09/10/2018 – energiesdelamer.eu. Les drones ont récemment fait leur apparition dans le monde de la sécurité et du sauvetage en mer : les usages sont multiples et leurs performances (repérage, communication, assistance) ne cessent de progresser. Comment faire coïncider le progrès avec les attentes des professionnels.
La Journée du 26 octobre de débats interprofessionnels sur la sécurité en mer permettra de croiser les attentes et les besoins car les nouvelles technologies évoluent très vite.
Initiée par Jimmy Pahun, député du Morbihan, la première manifestation de Safe Sea Tech est organisée à Etel par l’association Drones et Océans présidée par Thomas Lockhart. Il doit devenir un rendez-vous annuel autour de la sécurité en mer et des nouvelles technologies qui y sont liées.
« L’idée du Safe Sea Tech est née de la volonté de mettre en lumière le tissu économique et associatif exceptionnel qui œuvre autour de la sécurité en mer, dans le Morbihan.
L’objectif de cette journée interprofessionnelle est clairement de se tourner vers l’avenir. On le verra notamment avec les démonstrations de drones marins et aériens… ainsi qu’avec tous les acteurs qui pensent la sécurité en mer de demain », Jimmy Pahn, député du Morbihan.
Cette première édition de Safe Sea Tech réunira des représentants de l’Institut Maritime de Prévention, du Comité des Pêches, d’instituts de recherche et de formation à la sécurité en mer et d’administrations de l’Etat responsables de la sécurité en mer, mais aussi coureurs au large, architectes, responsables de transports à passagers et de plateforme d’énergies EMR.
Equipementiers, assureurs, entreprises de travaux maritimes feront également débat et présenteront leurs innovations, car l’utilisation de drones dans les enquêtes maritimes permet une inspection à distance des objets à l’écran, ce qui peut éliminer l’apport d’équipements d’accès coûteux tels que des échafaudages et des nacelles. Cela réduit également le temps passé à réaliser des enquêtes, à minimiser les risques et à améliorer la rentabilité.
Ces débats se dérouleront en deux temps.
Créer des passerelles entre univers maritimes
Après un état des lieux sur la prévention et l’accidentologie en mer, le premier objectif du Safe Sea Tech est de réussir à créer des passerelles entre univers maritimes : entre les technologies de pointe mises en œuvre pour la course au large et le quotidien des pêcheurs ; entre les problématiques des transports de passagers, de la plaisance… des ponts sont à créer. Des équipements, des processus de prévention sont à adapter, des besoins à définir.
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Cette journée d’échanges et de démonstration de matériel est suivie d’un week-end ouvert à tous, dédié à la sécurité en mer, sur le port d’Etel et autour de sa Glacière.
Thomas Lockhart, Président de l’association Drones et Océans déclare que les drones sont une innovation de rupture.
Mais assiste-t-on à une révolution de la sécurité et du sauvetage en mer ?
Oui, « Les drones marins de surface sont, pour les marins, une véritable innovation de rupture. On n’ira plus en mer de la même manière.
Les drones sont de précieux auxiliaires pour les sauveteurs et les marins. Ces outils représentent une aide puissante à la relocalisation de l’incident. C’est aussi un moyen extraordinaire de surveillance qui n’est pas sujet à la fatigue, au froid, à la faim, au mal de mer. C’est, enfin, surtout, un moyen de porter assistance à des naufragés en limitant les prises de risques pour les sauveteurs eux-mêmes.
Les drones c’est un outil de »sécurité augmentée » : un moyen d’augmenter les capacités d’actions des sauveteurs à l’aide d’une action téléportée, rapide et efficace dans la durée. »
Les entreprises françaises spécialisées dans ces nouvelles technologies sont-elles des pionnières en la matière ?
TL : « C’est un marché émergeant pour lequel la réglementation n’est pas encore bien définie. Le statut juridique du drone est aujourd’hui contraignant. En conséquence, donneurs d’ordres et assureurs restent prudents.
Il existe, dans le monde entier, des initiatives et innovations du même genre que celles des entreprises du cluster Drones et Océans. En Europe du Nord, par exemple, les pouvoirs publics se montrent volontaristes dans ce domaine, cela pourrait être un exemple à suivre… »
Bon à savoir
Bien que le sujet de la guerre des mines ne soit pas d’actualité à Etel, il convient de noter que Naval Group et ECA Group annonce ce matin, avoir nouer un partenariat technologique et commercial dans le domaine de la guerre des mines robotisée. L’objectif est de développer et promouvoir une offre de navires militaires dédiée à la guerre des mines (MCM – Mines Counter Measures), intégrant les drones, les sonars, la drague et les systèmes télé-opérés.
Une première application s’était faite dans le cadre de la réponse à la consultation lancée par la Belgique dans le cadre d’une coopération belgo- néerlandaise pour la fourniture de douze chasseurs de mines.
Les pratiques de chasse aux mines sont en train de vivre une véritable révolution car elles font appel massivement à des systèmes autonomes évoluant en surface, dans les airs et sous la mer.
Ce partenariat réunit les compétences de Naval Group, en charge de concevoir, fournir et maintenir en condition opérationnelle des navires militaires porteurs de drones et celles d’ECA Group, roboticien expert en guerre des mines depuis des décennies en charge de concevoir et fournir les moyens projetables sur le champ de mines ( drones, sonars…).
Des transferts de compétences pourraient être appliquées à la recherche de mines de la seconde guerre mondiale qui sont encore enfouies au large du littoral à proximité de futurs sites éoliens en mer.
Points de repère
10/09/2018 – Inspection des navires par des drones. Robotica in Maintenance Strategies BV a reçu l’approbation de ClassNK pour l’utilisation de techniques d’inspection à distance (drones).
02/02/2018 – EDF va utiliser le drone Texys Marine dans des rivières au pied de barrages hydroélectrique. Il s’appelle monodrone et il a été repéré par Energies de la mer lors de la 13è Journée Sciences Navales – JSN18 organisée par l’Ecole Navale, ces drones peuvent révolutionner l’observation en mer et en milieu fluvial ou pour le levé de mesures dans des sites hostiles.
12/11/2015 SPEEdoo, est le nouveau drone marin de l’Ifremer : un système de prélèvement d’échantillons d’eau piloté à distance.
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