Paris – Vendredi 7/04/2017. « Quotidienne » energiesdelamer.eu. Après la vente d’Alstom (énergie) à General Electric, Adwen à Gamesa (qui est devenu aux côtés de Siemens leader mondial de l’éolien et de l’éolien offshore) l’Etat français ne perd pas l’accès à une entreprise clé pour la construction de défense et des sous-stations destinées à éolien offshore…  Ainsi Christophe Sirugue, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Finances,

a déclaré que « l’Etat français marque son accord de principe sur le projet de reprise de STX France par le groupe Fincantieri. Depuis la sélection le 3 janvier dernier, sous le contrôle du tribunal coréen, de l’industriel italien Fincantieri comme seul candidat à la reprise de la participation de STX O&S dans le capital de STX France, l’Etat a suivi de manière étroite ce processus et a conduit un dialogue exigeant avec ce repreneur potentiel.

Fincantieri propose un projet industriel ambitieux qui vise à renforcer les Chantiers sur leur cœur de métier des navires de croisière ainsi qu’à poursuivre la diversification, notamment dans les énergies marines. Ce projet comporte des engagements relatifs à la pérennité du site et de ses activités, à l’investissement, au maintien et au développement de l’emploi, à la préservation du tissu de sous-traitance, du bureau d’études et de l’ingénierie, ainsi qu’à la capacité autonome à formuler des devis. Au-delà de ces engagements pris par Fincantieri, et afin de garantir que la stratégie future soit respectueuse des intérêts des Chantiers et de leurs salariés, l’Etat a demandé :

. que la composition du capital soit équilibrée et que l’Etat actionnaire puisse peser dans la gouvernance de l’entreprise. L’Etat a ainsi souhaité que Fincantieri soit minoritaire au capital de l’entreprise pendant au moins huit ans, et a admis qu’il soit accompagné d’un investisseur privé italien indépendant de Fincantieri. Ce dernier a proposé la Fundazione CR Trieste, investisseur de long terme ;

. que DCNS puisse devenir actionnaire de l’entreprise et que les intérêts militaires de la France soient préservés ;

. que l’Etat puisse bénéficier durablement d’un droit de veto lui permettant de s’opposer à ce que l’activité des Chantiers ou de leur bureau d’études soit substantiellement réduite, que leur propriété intellectuelle ou leur savoir-faire soient transférés, que les Chantiers développent des partenariats, filiales ou acquisitions hors d’Europe, ou une stratégie contraire aux intérêts en matière de défense nationale ;

. que ces droits de veto puissent être valables pendant vingt ans, avec un rendez-vous au terme de douze ans. C’est dans cet esprit, et avec une vigilance particulière sur la solidité des engagements pris, que le Gouvernement entend finaliser la négociation avec Fincantieri des termes d’un pacte d’actionnaires de long terme. Il est dorénavant prévu, dans les semaines à venir, que soit lancée la procédure d’information-consultation du comité d’entreprise et que Fincantieri achève la négociation du rachat de ses actions à l’actionnaire coréen. Le Gouvernement aura alors à se prononcer sur l’accord définitif.

Suite à l’annonce du gouvernement français concernant l’accord trouvé avec Fincantieri pour la reprise de STX France, Hervé Guillou, Président Directeur Général de DCNS, a déclaré : 
« Notre entrée au capital de STX France va permettre de préserver l’accès de DCNS aux capacités industrielles uniques en Europe des chantiers de Saint-Nazaire pour la construction de navires militaires de grande taille comme les porte-hélicoptère de type Mistral ou encore les porte-avions, garantissant ainsi la préservation des intérêts stratégiques de la France tout en renforçant notre capacité d’exportation. Ce projet s’inscrit également dans le cadre de notre histoire avec Fincantieri, avec qui nous avons déjà collaboré pour les programmes de frégates anti-aériennes Horizon ou encore les frégates multimissions FREMM et dans notre volonté partagée de coopérer à l’avenir dans le domaine naval militaire.»

Following French government’s announcement regarding the agreement reached with Fincantieri, DCNS CEO Hervé Guillou declared: Taking a shareholding in STX France will ensure DCNS’ access to Saint-Nazaire unique industrial capacities in Europe for the construction of large warships like Mistral-class helicopter carriers or aircraft carriers. This will ensure the protection of France’s strategic interests while strengthening our export capacity. This project is a continuation of our history with Fincantieri, with which we already cooperated on Horizon and FREMM frigate programs, and of our shared ambition to develop industrial cooperation between France and Italy in the naval sector ».

Sources : Ministère des Finances et DCNS

 

 


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