France – 14/10/2021 – energiesdelamer.eu. Philippe Boucly, président de l’association France Hydrogène, a dévoilé les noms des deux « gigafactories » d’électrolyseurs, machines qui devraient servir à produire de l’hydrogène « vert ».

« Si on produit de l’hydrogène en utilisant de l’énergie fossile, cela ne sert à rien. On n’aura jamais assez de renouvelable pour faire de l’électrolyse et faire de l’hydrogène vert. Notre stratégie est d’en faire beaucoup chez nous car on a la possibilité de faire de l’électrolyse très décarbonée » annonce Emmanuel Macron en faisant clairement le lien avec le nucléaire.

Les deux entreprises qui n’avaient pas été citées dans sa déclaration pour développer sa stratégie France 2030 H2 vert, devraient être pilotée par le groupe français McPhy à Belfort, et par le groupe John Cockerill en Alsace.

« En France, vous avez trois champions pour la fabrication d’électrolyseurs: McPhy, le groupe belge John Cockerill et le groupe GTT » a déclaré Philippe Boucly à l’AFP.

La start-up drômoise McPhy, qui vient de se doter d’un nouveau directeur général, construit des électrolyseurs et des stations de recharge « avait annoncé en mai avoir pré-sélectionné Belfort » pour y construire sa future usine d’électrolyseurs, rapporte Philippe Boucly. Elle doit prendre d’ici la fin de l’année la décision finale d’investissement.

Le projet de John Cockerill, annoncé le 10 juin, porte sur la construction d’une usine de production  d’électrolyseurs sur le site d’Aspach-MichelBach dans le Haut-Rhin pour des électrolyseurs alcalins d’une capacité de 1 GW d’ici 2025, indique le site du groupe. Bernard Serin, a « déposé l’ensemble des demandes de permis nécessaires pour transformer son site avec pour objectif de « produire un premier électrolyseur début 2023 ».

Quant au groupe GTT, spécialiste des systèmes de cuve pour le transport maritime et le stockage de gaz liquéfié, il a acquis fin 2020 Areva H2Gen, un fabricant français d’électrolyseurs produisant de l’hydrogène décarboné. « Mais pour l’instant, son projet est moins avancé » que les deux premiers, a souligné Philippe Boucly.

« D’ici à 2030, la France doit pouvoir compter sur son sol au moins 2 gigafactories d’électrolyseurs et produira massivement de l’hydrogène et l’ensemble des technologies utiles à son utilisation » pour devenir « leader de l’hydrogène vert », a déclaré le président Emmanuel Macron dans le cadre de la présentation de son programme « France 2030 ».

Au total, le plan Hydrogène en France vise l’installation de 6,5 GW d’électrolyseurs d’ici à 2030, avec un développement qui devrait se concentrer dans sept bassins industriels. Ces bassins à moyen terme pourraient être interconnectés grâce à des infrastructures de transport.

POINTS DE REPÈRE

La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili et le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, Bruno Le Maire, avaient présenté, le 9 septembre 2020, la stratégie nationale pour le développement de l’hydrogène décarboné en France devant l’association française pour l’hydrogène et les piles à combustible (AFHYPAC devenue France Hydrogène) présidée par Philippe Boucly et l’ensemble des acteurs et partenaires de la filière.


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