France – Jeudi 21/01/2021 – mise en ligne mercredi 20/01/2021 – energiesdelamer.eu. Sur le marché gigantesque de l’éolien flottant, trois zones géographiques principales sont identifiées pour les prochaines décennies : il s’agit de l’Europe occidentale, de l’Asie orientale et des États-Unis. Selon les prévisions du Carbon Trust, 70 GW d’éoliennes flottantes devraient voir le jour en 2040, ce qui signifie, selon la taille de la turbine, entre 4 000 et 7 000 unités flottantes à fabriquer en 20 ans ! Il est donc essentiel d’organiser dès aujourd’hui les unités de production de demain.
Reuters organise un webinaire demain 21 janvier auquel participent de Naval Energies, Laurent Schneider-Maunoury CEO , Christophe Dorignac, directeur industriel et Ignacio Pantojo, Floating Offshore Wind Department Manager d’Iberdrola.
Quelles données doivent être analysées pour pouvoir définir un scénario industriel d’installation d’une usine de fabrication de flotteurs pour éoliennes en mer ?
Christophe Dorignac – CD. Pour pouvoir définir un scénario industriel adapté, trois grandes thématiques sont à étudier. Tout d’abord, nous regardons les données du marché : quels sont les volumes prévus ? Où les parcs seront-ils installés ? Quel est le coût complet de production d’énergie (LCOE) ? Quelles sont les attentes en terme de contenu local ? Une fois ces éléments rassemblés, nous analysons les capacités industrielles de la zone concernée pour la fabrication et le stockage de tout ou partie des flotteurs. Enfin, nous étudions les conditions dans lesquelles les activités en mer vont se dérouler. Nous analysons par exemple les conditions de vent, de courant, mais aussi les activités saisonnières ayant potentiellement un impact sur les activités portuaires. Le recueil et l’analyse de toutes ces données nous permettent de définir les grandes lignes d’un scénario industriel.
Quelles sont vos estimations relatifs aux différents scénarii envisageables ?
CD – Nous estimons que trois types de scénarios co-existeront. Le premier consistera à produire de façon temporaire pour des petites exploitations ou des sites isolés. Un autre consistera à déployer des moyens de plus grande envergure mais qui soient repositionnables pour répondre à de futurs besoins similaires sur d’autres zones. Et enfin, le dernier scenario consistera à développer une usine destinée à produire en masse pendant 10 ans. Selon les scénarios retenus, la fabrication des ensembles et des sous-ensembles, le transport et le stockage seront organisés différemment.
Au-delà des usines de production, l’ancrage est un des éléments clés pour l’éolien flottant. Comment intégrez-vous cette donnée à vos projets ?
CD – Tous les sujets liés à l’ancrage sont gérés indépendamment des projets de construction, même si bien entendu les ports choisis pour préparer les opérations d’ancrage doivent être relativement proches de la zone d’installation. Ces ports doivent combiner plusieurs facteurs : ils doivent disposer d’une surface suffisante pour le stockage et l’assemblage des lignes d’ancrage ( de 5 à 12 ha selon les volumes considérés) et disposer de moyens de levages pour permettre les opérations de déchargement, de préparations puis de chargement (50 à 100T). Enfin les quais sont d’une longueur minimale disponible de 300 mètres afin d’accueillir les navires d’installations.
POINTS DE REPÈRE
https://wp.energiesdelamer.eu/evento/combining-local-content-and-global-industrialization-challenge-for-commercial-floating-units/
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