France – Lundi 14/12/2020 – energiesdelamer.eu. Le port audois sera géré à partir de mai 2021 par une Semop, une première nationale pour un port de commerce en France et une nouvelle étape dans le développement de la filière de l’éolien flottant en mer et de l’hydrogène vert. La mixité des activités est également développée.
Le 11 décembre 2020, les élus de la Région Occitanie ont approuvé la constitution de la société d’économie mixte à opération unique (Semop) regroupant notamment des actionnaires privés qui y sont majoritaires à 51%. Parmi eux, deux grands acteurs belges, Deme Concessions et Euroports Group BV.
Nou Vela, retenu en tant qu’actionnaire majoritaire (51 %), regroupe des entreprises dans le secteur des énergies renouvelables et des activités portuaires : les groupes belges DEME Concessions et Euroports Group BV, l’opérateur français Qair (éoliennes offshore flottantes), le fonds financier EPICO et la CCI de l’Aude. A ses côtés, la Région Occitanie, qui assurera la présidence du conseil d’administration de la Semop, sera présente à hauteur de 34 % et la Banque des Territoires à hauteur de 15 %.
La Semop assurera l’aménagement, l’exploitation, la gestion et le développement du port de commerce de Port-La Nouvelle pour une durée de 40 ans.
C’est Didier Codorniou, 1er vice-président en charge de l’économie maritime, du littoral et des aéroports à la Région Occitanie, président du Parlement de la mer et maire de Gruissan, qui en a fait l’annonce le 10 décembre, lors du salon Energaïa.
« Les nouveaux investisseurs belges sont intéressés par le potentiel de développement de Port-la-Nouvelle, qui peut servir de hub logistique entre la Méditerranée et l’Europe du Nord », a glissé une source proche du dossier à Touleco.
Un repositionnement stratégique indique Didier Codorniou VP de la région Occitanie, présidée par Carole Delga, qui dès 2016 déclarait, « La Région considère le port de Port la Nouvelle comme un équipement stratégique qui doit jouer un rôle international majeur entre Marseille et Barcelone ».
La Semop reprendra les travaux en cours. Une première tranche, démarrée en 2019, prévoit la construction des digues d’un nouveau bassin et un quai de 250 m, qui doit accueillir à partir de 2021 les premiers flotteurs d’éoliennes en mer flottantes en Méditerranée. La seconde tranche, livrable pour 2024, prévoit deux nouveaux quais d’un tirant d’eau de 15,9 m, d’une jetée pour le déchargement des vrac liquides et de postes à quai permettant le démarrage des parcs commerciaux d’éoliennes en mer en 2025.
Une zone logistique portuaire, reliée au réseau ferré national, est également projeté. « Ce changement de gouvernance intervient alors que le port audois compte se spécialiser dans les éoliennes en mer flottantes et dans l’hydrogène vert», déclare Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, alors que le débat public sur les fermes commerciales flottantes en Méditerranée va débuter 2021. Le port souhaite aussi se repositionner comme un pôle de vracs solides et de marchandises dans l’hinterland de Toulouse, et en tant que hub de vracs liquides, en développant l’acheminement de biocarburants et de carburants de nouvelle génération. Port-la-Nouvelle, historiquement positionné sur l’import de pétrole et l’export de céréales (un trafic en chute libre depuis 10 ans), prévoit un trafic de 1,8 Mt en 2020.
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