Europe – Mercredi 25/03/2020 – energiesdelamer.eu. L’Europe est toujours leader mondial des installations marines fondées sur l’énergie des courants et sur le houlomoteur. Les projets européens en place ont produit 50% d’électricité de plus en 2019 que l’année précédente, selon les statistiques publiées ce mardi par Ocean Energy Europe (OEE).

marines 

 

 

25 03 020 OEE EDM Stats opt

 

La capacité installée en énergie des courants (essentiellement hydrolien) a continué d’augmenter en 2019, atteignant 27,7MW depuis 2010, soit près de quatre fois plus que dans le reste du monde.

 

 

 

 

 

En 2019, 1,52 MW ont été ajoutés, ce qui est moins qu’en 2018 (3,7 MW) parce que les développeurs misent sur des projets plus importants, précise l’association des énergies marines (hors éolien offshore).

 

Mais de nombreux projets de taille quasi commerciale sont prévus pour cette année insiste le lobby européen, qui recense 3,4 MW prêts à entrer dans l’eau en 2020.

 

Trois machines à taille réelle ont été déployées en Europe en 2019 dans le cadre de projets de démonstration. Le kite hydrolien du développeur suédois Minesto (au Pays de Galles, avec 500 kW) et l’hydrolienne du français CMN HydroQuest (1 MW), qui ont déployés tous deux des machines de grande capacité orientés vers le marché.

Également originaire de France, la plus petite hydrolienne de Guinard (20 kW) est, elle, destinée au marché de l’énergie local. Pour Sabella, une nouvelle immersion au large de Ouessant dans le cadre du projet PHARES d’Akuo Energy avec EDF est prévue démontrera aussi l’intérêt des hydroliennes de capacité intermédiaire.

 

A la fin 2019, 10,4 MW étant effectivement à l’eau en Europe. La majorité des projets ont été installés en France et au Royaume-Uni.

La production d’énergie de ces équipements marémoteurs a atteint 15 GWh l’an dernier, notamment grâce au projet de Meygen. OEE souligne que les machines à l’eau ont démontré ainsi leur résistance aux difficiles conditions marines.

 

Ailleurs dans le monde, c’est au Canada, en Chine et aux Etats-Unis que les projets sont en cours de développement. Environ 1,8 MW sont ainsi prêts à être lancés. 

 

Le houlomoteur

Côté houlomoteur, 603 kW ont été ajoutés dans les eaux européennes en 2019, et uniquement dans l’Atlantique. Ceci représente 25% de plus que l’année précédente, signale OEE. Cette tendance poursuit la croissance régulière du secteur au cours de la dernière décennie. Plusieurs projets ont été mis à l’eau le long des côtes de l’Atlantique et de la mer du Nord, portant les installations cumulées de l’Europe à 11,8 MW.

 

GEPS Techno (120 kW) et AW Energy (350 kW) ont installé, respectivement en France et au Portugal, leurs premières machines à taille réelle. Il s’agit d’une réalisation majeure et la première étape vers des fermes pilotes d’énergie houlomotrice. Les deux développeurs ont annoncé leur intention de concevoir des appareils encore plus puissants dans les années à venir. Le dispositif OPT (3 kW, en Ecosse) est également à pleine puissance, – sa capacité inférieure est appropriée pour alimenter directement des équipements de surveillance et des applications similaires, plutôt que pour la production d’électricité à grande échelle.

 

Les équipements en test représentaient la moitié des installations en 2019, NEMOS (70 kW, en Belgique), AMOG (40 kW, en Cornouailles) et Waves4Energy (50 kW, en Italie) installant tous des appareils à échelle un demi, voire moins.

Bien que l’Europe reste à la pointe de l’énergie houlomotrice en termes de capacité cumulée et d’excellence technologique, l’écart se réduit, avec le reste du monde, signale cependant OEE. Les installations annuelles dans d’autres parties du monde ont, pour la deuxième année consécutive, dépassé l’Europe. Les États-Unis et la Chine commencent à récolter les fruits d’investissements soutenus en RD&I, avec des installations combinées de 1,8 MW en 2019.

 

Le PDG d’Ocean Energy Europe, Rémi Gruet, a souligné la question primordiale du soutien aux projets. « Les gouvernements européens devraient prendre note du fait que le soutien aux opérations a été le moteur de progrès importants au Canada et en Chine. La question n’est plus de savoir si la technologie fonctionne, mais ce qu’il faut pour la déployer à l’échelle industrielle », insiste-t-il. Et d’ajouter : « Une énergie marine prévisible, produisant à des moments différents de l’énergie éolienne et solaire, sera un outil essentiel pour soutenir la transformation du système énergétique européen vers un avenir zéro carbone. »

 

Points de repère

 

 

09/03/2020 –  Sans oublier le rapport publié par la Société Hydrotechnique de France (SHF) a qui réuni des groupes de travail et propose une analyse sur le potentiel de développement de nouvelles technologies marémotrices ITV Christophe Le Visage. Ce rapport complète un livret de synthèse du GT national* «Nouveau Marémoteur» qui avait été publié début 2019.


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