France – Brest. Vendredi 14/09/2018 – energiesdelamer.eu. Les deux établissements publics, Shom et Cerema ont des missions complémentaires homogènes et développent de nouvelles expertises publiques. Dans ce sens, et pour conforter leurs coopérations et les développer, Pascal Berteaud, directeur général du Cerema et Bruno Frachon, directeur général du Shom, ont signé une convention cadre de partenariat le 13 septembre 2018.
Illustration : Dispositif anti-erosion en baie d’Authie sur la côte d’Opale – laurent Mignaux – TERRA.
Un partenariat pré-existant
Opérateur public de référence pour l’information géographique maritime et littorale, le Shom a pour mission de connaître et décrire l’environnement physique marin, d’en prévoir l’évolution et d’assurer la diffusion de ses informations.
Le Cerema est un centre de ressources et d’expertises scientifiques et techniques interdisciplinaires apportant son concours à l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation des politiques publiques dans les domaines de l’aménagement, des risques, de la mobilité et de l’environnement.
Le Shom et le Cerema menaient d’ores et déjà des actions conjointes, notamment à travers des projets nationaux et européens communs. Afin de donner un cadre à ces coopérations, ces deux établissements ont signé le jeudi 13 septembre 2018, dans les locaux du Cerema à Plouzané, une convention cadre de partenariat. Les deux organismes interviennent également pour identifier les zones qui font l’objet de projets d’éoliens en mer posé et flottant, d’hydoliens, houlomteurs…
Une convention et trois enjeux
Trois thématiques ont été identifiées dans le cadre de cette collaboration :
La navigation maritime ;
La connaissance de l’environnement littoral et des risques littoraux ;
La formation.
Plus précisément, les axes de collaboration liés à la navigation maritime porteront sur l’ingénierie et l’information nautique, la e-navigation et l’évolution des systèmes de navigation et du système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM), la connaissance et l’exploitation des données de trafic maritime et de télédétection par drones et satellites.
Concernant la connaissance de l’environnement littoral et des risques littoraux, il s’agira de la standardisation, de la diffusion et de la valorisation des données mer et littoral, de l’appui aux politiques publiques « Mer et littoral » et du système d’observation, de modélisation hydrodynamique et hydrosédimentaire.
La coopération des deux établissements mènera notamment à la production d’études et d’essais, de projets de recherche et d’expertise ou encore à l’élaboration de programmes de formation continue.
Une première feuille de route
La convention signée entre le Cerema et Shom comprend un ensemble de projets déjà identifiés sur les 3 thématiques de l’accord. Sur le domaine de la navigation maritime, la collaboration commune portera en partie sur la promotion de la qualité des services rendus aux usagers de la mer. Sur la connaissance de l’environnement littoral et des risques littoraux.
Le Shom et le Cerema œuvreront à la standardisation et la mise à disposition de connaissances et d’informations sur les territoires littoraux et les espaces maritimes. Enfin sur la question de la formation, les deux établissements préparent actuellement une action de formation commune sur la « mission de référent départemental sur les inondations par submersion ».
Points de repère
Le CEREMA met à disposition une collection d’ouvrage pour offrir un socle de connaissances suffisant pour comprendre les phénomènes en cours sur le littoral et se préparer aux évolutions de demain. Le ministère en charge de l’environnement a confié au Cerema [1] la réalisation et le pilotage de cette collection. Les cartographies dynamiques et l’atlas cartographique ont également été réalisés par le Cerema [2] avec l’appui du Shom (Service hydrographique et océanographique de la Marine).
La collection « Dynamiques et évolution du littoral » rassemble et synthétise les connaissances disponibles afin de faire ressortir, à partir de leur examen, les points essentiels explicatifs de l’évolution du littoral français.
Elle comprend déjà une vingtaine de fascicules métropolitains et ultramarins correspondant aux « provinces sédimentaires françaises », et un fascicule de synthèse national.
Chaque fascicule local est organisé en cinq grands chapitres thématiques, présentant :
- Le contexte physiographique de la province (principales caractéristiques géologiques et morphologiques et habitats naturels participant à l’évolution du littoral),
- Les facteurs hydrodynamiques (principaux facteurs exogènes tels que les paramètres climatiques, les niveaux et courants marins, les vagues et l’hydrologie des principaux cours d’eau),
- Les données sédimentologiques (nature et répartition des sédiments sur les côtes et les fonds marins, ainsi que leurs mouvements le long du littoral),
- L’impact des activités anthropiques (principaux aménagements réalisés sur les côtes et leur impact sur l’évolution du littoral, ainsi que les mesures prises pour limiter ces impacts),
- L’évolution du littoral et des fonds (bilan des tendances passées d’évolution, ainsi que mouvements sédimentaires ponctuels liés au passage d’événements tempétueux morphogènes).
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