GE Renewable Energy, dédiée aux énergies renouvelables, a ouvert des « discussions » avec les représentants du personnel de son entité éolien en mer France (GE Wind France SAS) « sur la faisabilité d’un accord de rupture conventionnelle collective », a indiqué le groupe dans une déclaration transmise à l’AFP.
GE doit fabriquer les éoliennes fixes Haliade 150 de 6 MW pour EDF EN destinées aux parcs éoliens en mer de Saint-Nazaire, Courseulles sur Mer et Fécamp ainsi que trois sous-stations. L’usine doit également fabriquée les Haliades pour la ferme pilote éoliennes flottantes pour Eolfi à Groix.
Au total, 80 postes sur les 246 du site nantais seraient concernés, a précisé à l’AFP un membre du Comité social et économique (CSE) de GE Wind France, des chiffres que la direction n’a pas souhaité confirmer.
La direction a présenté vendredi au CSE « le projet de plan qu’ils souhaitaient nous voir appliquer et qu’ils souhaitaient nous voir valider dans les prochaines semaines », a-t-il ajouté.
Retards dans les commandes pour l’éolien en mer et les sous-stations notamment
GE justifie le lancement de ces discussions par le « retard de notification de commande pour les projets éoliens français en mer ». En rachetant la branche énergie d’Alstom en 2015, GE a en effet récupéré les contrats qu’avait remportés le groupe français pour fournir des éoliennes pour les projets développés par EDF à Fécamp (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Le groupe américain précise aussi que « GE Renewable Energy procède actuellement à une analyse de ses activités pour s’assurer que sa division Offshore Wind est la mieux placée pour répondre aux besoins du marché et permettre son succès à long terme ».
Mi-janvier, GE a aussi ouvert des négociations pour réduire ses effectifs au sein d’autres entités françaises. Selon des sources syndicales, 470 postes seraient concernés, toujours via le dispositif de rupture conventionnelle collective, instauré par les ordonnances Macron de septembre 2017.
Les Echos ont rappelé dans leur article du 5/02/2019, que le conglomérat américain n’avait créé que 25 emplois nets contre les 1.000 promis lors du rachat des activités Energie d’Alstom. La pénalité de 50 millions d’euros dotera un fonds logé à la Caisse des dépôts.
Faute d’avoir créé les 1.000 emplois nets promis à fin 2018 lors du rachat de la branche énergie d’Alstom en 2015, General Electric « a confirmé la création d’un fonds de réindustrialisation doté de 50 millions d’euros, qui sera logé à la Caisse des dépôts et consignations », a indiqué ce mardi le ministère de l’Economie dans un communiqué, à l’issue d’un comité de suivi.
Si GE a recruté 3.000 personnes en France ces trois dernières années, cela n’a représenté que 25 emplois nets sur la période. Pour parer aux critiques sur le rachat surprise d’un grand acteur français, le groupe américain avait signé avec l’Etat une série d’engagements, parmi lesquels celui de verser, en cas de non-respect de sa promesse sur l’emploi, 50.000 euros par poste manquant.
Points de repère
31/01/2019 – GE restructure les actifs renouvelables en une seule unité
17/01/2019 – GE Renewable Energy et Future Wind, JV entre Pondera Development et Sif, ont signé un accord pour l’installation du premier prototype d’éolienne Haliade-X 12MW dans le port de Rotterdam pour l’été 2019.
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