Espagne – Jeudi 13/07/2018 – energiesdelamer.eu. Le gouvernement espagnol étudie les moyens de persuader les investisseurs de financer la transition énergétique hispanique évaluée de 100 milliards d’euros ($116 milliards). Il tente également de surmonter les erreurs de politique passées qui ont entraîné des pertes et des nombreux recours.
L’administration élabore des plans pour développer la production d’énergie renouvelable, moderniser son système de transport et rénover les bâtiments pour les rendre plus efficaces en énergie d’ici 2030.
Mais les litiges juridiques liés à la vague du programme «énergie verte du parti socialiste» lancé il y a dix ans. En effet, les subventions à l’énergie solaire étaient trop importantes et avaient créé un déséquilibre financier important.
L’Espagne avait été l’un des pionniers des énergies vertes. Mais le développement des années 2000, très largement subventionné par le gouvernement socialiste, avait été totalement freiné par la crise de 2008, puis par un moratoire sur les aides qui avait été décrété en 2012 avec l’arrivée au pouvoir des conservateurs.
La baisse des coûts de l’énergie solaire ont diminué de 73% de 2010 à 2017.
Un développement international
Pour continuer leur développement, les entreprises espagnoles comme Iberdrola, Cox Energy, Gransolar ou Acciona s’étaient tournées vers l’international. L’Espagne est devenue le 3e exportateur mondial d’éoliennes grâce notamment à Gamesa, devenue Gamesa – Siemens … qui exporte 100% de sa production.
L’Espagne doit remplir d’ici à 2020 l’objectif fixé par Bruxelles de 20% d’énergie renouvelable dans le total de l’énergie produite, contre 16% selon les données Eurostat en 2016.
Un appel de la ministre de la transition écologique
«Nous devons élaborer avec soin une proposition adéquate, crédible et solide en termes de nouveaux investissements, à la fois pour les investisseurs nationaux et étrangers, et également pour reconnaître ce qui s’est passé», a déclaré Teresa Ribera, ministre de la transition écologique qui a remplacé Alvaro Nadal. «Cela peut se faire par des moyens réglementaires ou par des moyens fiscaux.»
La marge de manœuvre de Teresa Ribera est limitée car le gouvernement lutte toujours contre les réclamations des investisseurs concernant les réductions de subventions pour les centrales photovoltaïques.
L’Espagne est devenue le plus grand installateur mondial de panneaux photovoltaïques en 2008 suite à une mauvaise évaluation du gouvernement qui avait évalué le montant de la subvention nécessaire pour stimuler les investissements.
Les paiements ont été progressivement réduits au fil des années, laissant certaines usines en difficulté pour couvrir leurs coûts de financement, car, comme en France, elles avaient commencé à compromettre les finances publiques.
Un deuxième problème pour l’administration est son manque de soutien au parlement, où le parti au pouvoir ne compte que 84 députés sur 350.
Teresa Ribera a déclaré qu’elle visait à obtenir le soutien de tous les partis pour ses projets, mais peut également utiliser des leviers administratifs pour faire adopter certaines mesures si elle est bloquée par les partis d’opposition.
Pour « ses premiers pas », Teresa Ribera a pour objectif de supprimer une taxe sur les Espagnols qui ont installé des panneaux solaires sur leurs maisons à la fin du mois de novembre. Elle a ajouté que les partisans de la gauche de Podemos et les libéraux de Ciudadanos avaient, dans le passé, indiqué qu’ils appuieraient la décision, mais que le gouvernement peut aussi imposer le changement si nécessaire.
Sources : Bloomberg – Wind Energy Europe
Points de repère
En juin 2018, l’installation du prototype de tour éolienne en mer, pionnier mondial (projet ELICAN), a été achevée dans la zone d’essai de Plocan (Gran Canaria, Espagne) . Le projet ELICAN, pour la mise en œuvre de la technologie ELISA de la société ESTEYCO Engineering, est réalisé par un consortium dirigé par ESTEYCO, auquel participent également SIEMENS-GAMESA, ALE HEAVYLIFT, DEWI GmbH et PLOCAN. 29/05/2017. L’île de Grande Canarie devrait accueillir cette année la première éolienne offshore flottante Engineer MLRT installée grâce à la technologie Elisa.
Fin décembre 2016, le gouvernement a annoncé qu’il prévoyait de soutenir financièrement l’installation de 3.000 mégawatts (MW), tous types d’énergie renouvelables confondus (éolien, solaire, biomasse…).
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