France – Mercredi 15/11/2017 – energiesdelamer.eu. A deux jours du Comité interministériel de la Mer (CIMer) préparé par le SGMer, et à une semaine des Assises économiques de la mer qui se tiendront au Havre, le GICAN et le Syndicat des énergies renouvelables (SER) portent les demandes pressantes des industriels et des opérateurs de la filière française des EMR au devant de la scène « La filière française demande un calendrier stable et lisible ».
Le communiqué précise « Les énergies marines renouvelables constituent un moyen important de diversification du mix électrique français. Ces filières sont déjà une réalité industrielle : les différents projets en développement à ce jour représentent plus de 2 000 emplois et un investissement cumulé de plus de 1,3 milliard d’euros[1], alors même qu’aucun parc n’est encore en service. Elles représentent aussi un enjeu significatif en matière d’exportation, puisque la France a la chance de disposer d’industries et de savoir-faire maritimes de premier plan. Pour les acteurs du secteur, EVOLEN, le GICAN et le SER, il est urgent de disposer aujourd’hui d’une réelle visibilité sur le calendrier des appels d’offres commerciaux qui consolideront la filière industrielle en France, face à une concurrence internationale de plus en plus vive.
Concernant l’éolien en mer posé, les derniers appels d’offres en Europe confirment que les coûts de production de cette technologie deviennent rapidement compétitifs. La filière doit donc être dotée d’un calendrier ambitieux, avec le lancement dès à présent des appels d’offres annoncés, notamment au large d’Oléron. La détermination de nouvelles zones devra ensuite s’établir dans une démarche de concertation et de planification, car le potentiel français en matière d’éolien posé est loin d’être atteint.
Par ailleurs, avec quatre fermes pilotes en développement, la dynamique française lancée sur l’éolien flottant est unique au monde. Pour rester en tête dans la course internationale et anticiper la phase industrielle, le futur appel d’offres flottant en phase commerciale, annoncé en novembre 2016, doit désormais être concrétisé au plus vite.
Ce calendrier ambitieux doit permettre à la France de viser sur le plus long terme un objectif de 18 GW d’éolien en mer posé et flottant d’ici 2030.
La filière hydrolienne est, elle aussi, dans l’attente de plus de visibilité : un premier appel d’offres commercial sur deux zones, au large du Raz Blanchard (pour 100-150 MW) et dans le passage du Fromveur (pour 50-100 MW) permettrait de conforter la dynamique industrielle en cours de structuration. Ce premier appel d’offres faciliterait les retours d’expérience et permettrait d’enclencher une dynamique de projets tous les 18 mois pour accentuer la courbe de baisse des coûts. Une telle visibilité est primordiale pour pouvoir rassurer les financeurs comme les actionnaires.
Les régions ultramarines disposent d’un fort potentiel en matière d’énergies marines renouvelables, notamment pour l’énergie thermique des mers (ETM). Pour l’exploiter, il est important que la puissance publique coordonne la réalisation des premières études – mesures bathymétriques, mesures de courant, de houle… – de manière à amorcer les projets et initier un développement plus ambitieux de ces territoires dans la transition énergétique.
Les industriels du secteur des énergies marines renouvelables appellent le Gouvernement à saisir l’opportunité du prochain Comité Interministériel de la Mer pour poser ces jalons importants, qui permettront à la France de profiter des atouts exceptionnels dont elle dispose.
Pour une bonne partie, cet appel intervient à la suite de la décision prise au dernier Conseil des ministres du 7/11/2017 http://wp.energiesdelamer.eu/publications/64-lois-decrets/3381-hulot-gouvernement-a-l-epreuve où Nicolas Hulot avait annoncé le report peut-être jusqu’à 2035, de ses ambitions en matière de réduction du nucléaire, l’objectif de ramener d’ici 2025 cette énergie à 50% dans l’électricité produite en France risquant d’entraîner un dérapage sur les autres ambitions climatiques du pays. Par ailleurs, l’interview de Nicolas Hulot au Financial Times qui déclare une réflexion en cours sur la gouvernance d’EDF « car celle-ci n’est peut-être pas adaptée à la nécessité pour le groupe de mettre davantage l’accent sur les énergies renouvelables » confirme-t-elle, que l’Etat n’est pas prêt.
A noter que ce communiqué est également diffusé la veille de l’intervention du Président de la République à Bonn dans le cadre de la COP23 placé sous la présidence des Iles Fidji.
Exclu : 13 octobre 2017
Interview de Jean-Louis Bal, président du Syndicat des énergies renouvelables lors de l’inauguration de Floatgen à Nantes Saint-Nazaire
« Je n’ai jamais imaginé que ce serait si long (de voir une éolienne en mer en France) »
www.youtube.com/watch?v=EJBtEmCy2X4
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