Etats-Unis – Mercredi 2/11/2016 – Quotidienne « energieselamer.eu ». Un nouveau géant : GE s’offre Baker Hughes. Le communiqué de presse de General Electric annonce l’acquisition de la société américaine Baker Hughes. Comme l’a démontré les deux journées d’Evolen les 19 et 20 octobre derniers (ICI) c’est une filière en pleine recomposition à la fois dans l’O&G et dans les énergies renouvelables de la mer qui émerge.
L’économie américaine
Deux nouvelles méga-fusions qui ont été annoncées lundi aux Etats-Unis : L’une dans le secteur des télécoms ($25 milliards entre Century Link et Level 3 Communications), l’autre par General Electric et Baker Hughes qui unissent leurs activités pétrolières et gazières pour devenir le deuxième fournisseur mondial de services au secteur (pompes, compresseurs, etc.) derrière Schlumberger.
La nouvelle entité sera dirigée par Lorenzo Simonelli, l’actuel responsable du pôle «Oil&Gas» de GE.
La transaction permet à GE de détenir 62,5 % de parts. En contrepartie un versement de dividendes exceptionnels de 7,5 milliards de dollars aux actionnaires de Baker Hughes est prévu. Le chiffre d’affaires combiné se porte dorénavant à 32 milliards de $.
L’opération vise à constituer le second groupe mondial dans les services pétroliers derrière le leader historique franco-américain Schlumberger. Avec 16,45 milliards de $ réalisés en 2015, en recul de 14 % sur un an, l’oil and gas est actuellement au 4ème rang des dix activités industrielles de GE derrière l’aviation (24,7 milliards), les turbines (21,5) et la santé (17,6). Baker Hughes créé en 1987 est spécialisé notamment dans les forages horizontaux et les produits chimiques nécessaires à la fracturation hydraulique.
Malgré le contexte difficile que traverse le secteur O&G depuis la forte baisse du prix du baril, General Electric prévoit des chiffres d’affaires combinés dans l’oil and gas de 28 milliards de $ en 2018. Par ailleurs, il est intéressant de noter que des technologies et des savoir-faire viennent compléter les métiers de GE dans les énergies renouvelables de la mer et pourront être utiliser dans le cadre de projets de parcs éoliens offshore dont GE se fait fort de devenir l’un des acteurs incontournable.
La presse et la bourse saluent la bonne opération de GE car les activités sont complémentaires et le prix d’achat abordable.
Point de repère
Pour mémoire, les autorités américaines s’étaient opposées le 6 avril 2016, à la fusion à 34,6 milliards de dollars des groupes de services pétroliers Halliburton et Baker Hughes, tentant de freiner la consolidation d’un secteur actuellement en pleine crise.
« La fusion proposée entre Halliburton et Baker Hughes éliminerait une concurrence essentielle, déséquilibrerait le marché de l’énergie et nuirait aux consommateurs américains », affirme le département de la Justice (DoJ), indiquant avoir porté plainte devant un tribunal du Delaware (nord-est) où les deux groupes sont enregistrés même s’ils ont leurs sièges respectifs à Houston (Texas). Source AFP.
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