PARIS – (France-U.E.) – 29/03/2011- Par Francis Rousseau – La liste des 100 projets gagnants de l’appel à projets des Labex (laboratoires d’excellence) brique-clé du Grand Emprunt a été dévoilée par Valérie Pécresse et François Fillon qui s’est réjoui devant l’auditoire des lauréats en ces termes : « Tous les secteurs innovants de notre économie vont être irrigués par ce programme »…
Le journal Le Monde du 25 mars 2011 en a révélé la liste complète. Sur les 241 dossiers déposés pour ce premier tour, 100 projets ont donc été sélectionnés, laissant une majorité de perdants, bien que selon René Ricol, commissaire général à l’investissement : « La partie n’est perdue pour personne » .
Les catégories gagnantes se répartissent comme suit :
– 25 % : sciences humaines et sociales.
– 23 % : biologie-santé.
– 17 % : sciences de l’univers.
– 15 % : sciences du numérique.
– 10 % : énergie (principalement photoltaïque et géothermique)
– 9 % : nanotechnologies.
Le montant remporté par chacun des vainqueurs sera précisé dans les semaines à venir, pour cet appel à projets doté, je le rappelle, d’un total d’1 milliard d’euros.
Géographiquement la réussite se concentre sur l’Ile-de-France (55 labex) et l’axe Lyon-Montpellier avec des extensions vers Strasbourg et Bordeaux. Le Premier ministre a d’ailleurs remarqué que le Grand Ouest faisait figure de grand absent et souligné le besoin de renforcer la présence de ce territoire.
Dans le domaine marin proprement dit un seul vainqueur : le Labex « PROJET MER » porté par l’ Université Européenne de Bretagne (UEB).
Le projet est intitulé « Excellence en Recherche Marine: l’océan dans le changement ».
Il vise à renforcer les connaissances et la compréhension du fonctionnement de l’océan, en particulier pour ce qui concerne les échanges d’énergies. Il permettra de mieux connaître les transferts de carbone depuis les zones de production, les interactions géobiologiques en milieux extrêmes et les transferts de matière entre le continent et l’océan, depuis les zônes côtières jusqu’aux abysses. Les travaux concerneront aussi l’influence des sociétés humaines sur l’océan avec un focus sur la zone côtière.
D’un point de vue scientifique, les recherches seront structurées autour de trois thèmes :
– l’océan global (transferts d’énergie dans l’océan, influence de la qualité de la matière organique et de la complexité des réseaux trophiques dans le transfert du carbone) ;
– l’océan profond (interactions géobiologiques en milieux extrêmes, exploitation raisonnée des ressources, transferts de matière depuis les continents jusqu’aux abysses) ;
– l’océan côtier (évolution de l’interface continentale, analyse, modélisation et simulation de l’évolution de la biodiversité marine, conservation et restauration des espaces côtiers, modélisation des interactions entre l’océan et les structures en milieu côtier).
Pour le citoyen, le projet MER permettra de mieux comprendre le rôle essentiel que joue l’océan, qui couvre 72 % de la surface de la Terre, dans l’équilibre social, économique et environnemental des pays de la planète. Grâce à la présence des végétaux marins, l’océan libère plus d’oxygène dans l’atmosphère que toutes les forêts du monde. Il joue un rôle fondamental dans la régulation du climat mondial : il échange de la chaleur et des gaz avec l’atmosphère grâce aux courants et aux vents qui balaient la surface de la mer. Pour ce Labex MER, le Responsable scientifique est Yves-Marie Paulet. La coordination scientifique est assurée par l’Université de Bretagne Occidentale qui s’appuie sur l’Institut Universitaire Européen de la Mer (IUEM) avec comme partenaires : Cnrs, Ifremer, IRD, Université de Bretagne Sud, Université Rennes 2, Université de Nantes, Université de Caen, Ecole centrale de Nantes (partenaire du projet SEMREV, la plate-forme de démonstration et d’expérimentation en pleine mer des technologies de récupération de l’énergie des vagues installée au large du Croisic.)
Ce système de recherche est basé sur le renforcement du Pôle Mer Bretagne à Brest, partenaire de notre blog. Il repose aussi sur un réseau de relations à l’échelle européenne : National Oceanography Centre, Southampton(NOCS) au Royaume-Uni, IFM-Geomar et The Alfred Wegener Institute (AWI) en Allemagne, Institute of Marine Research (IMR) de Bergen en Norvège ; et à l’ échelle internationale : Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI), Massachusets Institute of Technology (MIT) et The Scripps Research Institute aux Etats Unis et la Japan Agency for Marine-earth Science and TEChnology (JAMSTEC) au Japon.
Le projet MER a pour ambition de devenir un acteur incontournable au plan mondial en ce qui concerne l’enseignement des sciences marines. Il bénéficie pour ce faire de l’incubateur d’innovation que constitue le « Pôle Mer Bretagne » à vocation mondiale. La localisation de ce projet est à Plouzané en Bretagne.
D’autres détails sur ce labex sur le site de l’UEB ICI et réactions sur le blog Science et éthique.
Le second tour devra sélectionner les Initiatives d’excellence (IDEX, 7,7 milliards d’euros),
Sources . Sites liés. Photos essais du récupérateur d’énergie des vagues Searev © SEMREV © Ecole Centrale de Nantes
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