SINGAPOUR – (République de Singapour) – 01/02/2011- Hexifloat (et sa déclinaison en Sea Flower) est un concept de plates-formes énergétiques marines hybrides qui propose d’exploiter un mix énergétique éolien, solaire, houlomoteur et hydrolien sur de véritables îles artificielles situées à proximité des côtes. Cette technologie mise au point par Hann Ocean, spécialisé dans la fabrication de pontons et plates-formes maritimes, n’est pas sans rappeler les quelques projets d’îles artificielles énergétiques dont j’ai fait état dans ce blog les années précédentes (cf. entre autres, article du 9 janvier 2008). A la différence près, qu’Hann Ocean veut donner à ce qui n’était que des projets de science fiction une existence bien réelle en convainquant les autorités de Singapour de construire un premier projet-pilote.
Ce projet se présente sous la forme de plusieurs structures de forme hexagonale (Hexifloat) de 27 m de diamètre sur 1,7 m de profondeur agrégées comme les alvéoles d’une ruche (d’où le nom de Sea Flower) composées de 6 plates-formes Hexifloat greffées sur une plateforme centrale. Chaque plate-forme Hexifloat en aluminium peut recevoir séparément ou ensemble un jeu d’éoliennes offshore, de panneaux solaires, de récupérateurs d’énergie des vagues et de récupérateurs d’énergie des courants. Cet ensemble Sea Flower pourra mesurer 72 mètres de diamètre mais on peut imaginer des fermes plus vastes formées de plusieurs Sea Flower mises bout à bout tel un chapelet d’îles assemblées en fonction de la force des courants et des vents.(cf. image et PDF de présentation).
L’idée concernant ces pontons multi-énergétiques semi-submersibles est d’utiliser les énergies marines (permanentes) en complément des énergies fonctionnant de façon discontinue comme le solaire et l’éolien. Il s’agirait ainsi de maximiser, en terme de production d’énergie, chaque mètre carré occupé en mer par les plates-formes qui seraient situées non loin des côtes de façon à diminuer la distance du câblage à la terre. L’utilisation des panneaux photovoltaïques en mer étant la technologie qui pose le plus de problèmes, Hann Ocean a commencé à mener une étude de faisabilité en bassin à Singapour, avec la participation de la branche canadienne d’AEG Power Solutions. Hann Ocean a commencé aussi à réfléchir à des solutions de câblage efficace ou de stockage de l’énergie produite dans des batteries en mer. Pour chaque module le constructeur prévoit une production de 134kWp dont 48 kWp d’origine solaire, 18 kWp d’origine éolienne, 45 kWp d’origine houlomotrice et 23 kWp d’origine hydrolienne.
Article : Francis ROUSSEAU
Sources : sites liés. Images 1. Préfiguration de Sea Flower © Hann Ocean. 2. Schéma Hexifloat © Hann Ocean. 2 Schéma Seaflower extension © Hann Ocean
Lecteurs abonnés à la lettre quotidienne, vous qui recevez chaque jour l’article à domicile, ne manquez pas de vous rendre d’un clic sur le blog lui-même où des CORRECTIONS sont apportées en temps réel par l’auteur dans les articles, où une colonne DERNIÈRES NOUVELLES (à droite) et une colonne CALENDRIER DES ÉVÉNEMENTS (à gauche) sont réactualisées en permanence. Vous en apprendrez de belles… et dans toutes les langues !
Publicités Google :