Pour mémoire : les plus grosses turbines actuelles sont l’E126 (7 MW) de Enercon, la REpower 6M (6,15MW) de REpower
BLYTH – (Royaume-Uni – U.E.) – 22/06/2010 – energiesdelamer.eu – Selon le Daily Mail du 21 juin 2010, des turbines éoliennes offshore de plus de 500 pieds de hauteur (152 mètres) et d’un diamètre de 475 pieds (145 m) pourraient faire leur apparition dans les eaux britanniques très rapidement, à savoir dans les deux prochaines années. Ces turbines géantes seront vraisemblablement construites par Clipper Wind Marine, filiale Britannique de l’américain Clipper Wind qui est le spécialiste incontesté du gigantisme éolien en mer avec sa turbine actuellement en développement de 10MW (dont la puissance prévue au départ était de 7,5 MW).
SAS et la Multibrid M5 (5 MW) d’Areva Wind. Ne reculant devant aucun défi, Clipper Wind aurait même prévu de pousser la puissance de ses turbines au-delà de 10MW, bien que la taille maximale limite soit pour l’instant estimée par certains ingénieurs à 20 MW. On voit mal d’ailleurs aujourd’hui comment l’on pourrait monter et assurer l’entretien de tels monstres en mer avec les techniques actuelles. Est-il seulement souhaitable de le faire ?
Pour l’heure, la turbine de 10 MW actuellement en cours de construction à Blyth (Northumberland) par Clipper Wind et dont le prototype porte fièrement le nom de Britannia est un modèle classique à 3 pales mais dont chacune pèse déjà plus de 30 tonnes ! En mouvement, elles formeront un cercle de plus de 500 pieds (152 mètres) c’est à dire 100 pieds (30 m) de plus que le diamètre de la grande roue de Londres, le London Eye ou « Millenium Wheel », érigée pour les festivités de l’an 2000. Construite sur des fondations solides fixées au fond marin, l’éolienne Britannia culminera à 574 pieds (175 mètres) au-dessus des vagues, c’est-à-dire grosso-modo une moitié de Tour Eiffel. Il est prévu de générer suffisamment d’électricité pour alimenter 10.000 foyers remplaçant ainsi à terme l’utilisation de deux millions de barils de pétrole. L’emplacement le plus probable pour Britannia sera Dogger Bank, au large de la côte nord-est du Royaume-Uni, lieu marin mythique bien connu des météorologues et des navigateurs. Clipper Windpower Marine a investi près de 53 millions d’euros dans les installations de construction de la turbine, y compris dans l’usine de fabrication de pales à Newcastle-upon-Tyne. Le projet a également reçu près de 6 millions d’euros de la part de l’agence régionale de développement local, One North East.
Bien que l’usure du métal causée par la pression imposée à ces gigantesques pales en mouvement soit l’un des plus grands problèmes d’ingénierie à surmonter par l’équipe de Britannia, l’ingénieur en chef, M. Grainger, ne semble pas douter de la réussite et se voit près à relever le pari de dépasser les 10MW avec des turbines tripales. D’autres technologies d’éoliennes verticales pourraient aussi permettre d’y parvenir.
En tout cas la date est maintenue, les Britannia produiront de l’électricité dès 2013.
Article : FRANCIS ROUSSEAU
A LIRE AUSSI SUR LE SUJET :
– Clipper Windpower teste son éolienne géante offshore ( 21 avril 2008)
– Le NaREC se dote d’un centre d’essais à terre d’énergies renouvelables en mer (30 octobre 2009)
Docs : sites liés. Photos © Clipper Wind Marine.
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