BELFAST – (Irlande du Nord – Royaume-Uni- U.E.) – 13/05/2010 – 3B Conseils – Selon un rapport paru dans le magazine New Scientist du 8 mai 2010 ICI, l’énergie des vagues près des côtes offre de bien meilleures perspectives pour le développement d’une industrie énergétique houlomotrice qu’on ne le pensait jusqu’alors. Le rapport en réfère notamment aux travaux du Dr Matt Folley de la Queen’s University of Belfast, sur la quantité d’énergie qui peut être extraite des divers types de vagues existants. Il a prouvé que les vagues qui s’écrasent sur le littoral produisent presque autant d’énergie exploitable que les vagues au large. Jusqu’à aujourd’hui, je le rappelle, c’est plutôt l’information contraire qui prévalait.
Les recherches du Dr Folley, selon New Scientist, démontrent que les vagues proches du littoral, c’est-à-dire situées entre 0,5 et 2 kilomètres du rivage, contiennent 80 à 90% de l’énergie utilisable dans les vagues analysées plus au large des côtes. Il ressort de ses calculs que les vagues au large des côtes acheminent l’énergie exploitable à une densité située autour des 18,5 kw par mètre, alors que pour les vagues proches du littoral cette densité est de 16,5 kw. Folley a déclaré au New Scientist que selon lui : » Les moyennes chiffrées relevées jusqu’alors ont toujours surestimé la puissance des vagues en mer en partie à cause de la prise en compte des tempêtes qui font considérablement grimper la moyenne et ceci bien que l’on sache que les absorbeurs houlomoteurs en haute mer arrêtent de fonctionner pendant les tempêtes pour des raisons de sécurité. »
Folley relève un autre motif à l’élaboration de l’ancien modèle désormais erroné : » Le modèle précédent présupposait que les vagues au large des côtes avaient une orientation dominante, alors que les vagues proches du littoral étaient supposées avoir tendance à se déplacer en direction des côtes de façon aléatoire. Or on comprend mieux aujourd’hui que les vagues au large ne sont pas du tout orientées dans une seule direction mais qu’elles sont soumises, elles aussi, à un très large éventail de directions. Cette multiplicité de directions est telle qu’elle pourrait même nuire à certains absorbeurs de vagues au large dont elle bloquerait les performances de façon intempestive. Dans le futur, les parcs houlomoteurs nearshore pourraient être disposés en lignes pour éviter cet inconvénient. Les travaux et les conclusions de Folley ont été publiés dans deux revues scientifiques avant d’être repris par New Scientist. Des universitaires qui font autorité, comme le Pr Ian Bryden de l‘Université d’Edimbourg, trouvent les chiffres de Folley « convaincants ».
C’est plutôt une bonne nouvelle pour les développeurs d’absorbeurs d’énergie houlomotrice nearshore comme la société britannique Aquamarine Power dont la technologie Oyster a été spécifiquement conçue pour exploiter l’énergie des vagues près du rivage ou pour la société finlandaise AW-Energy qui a développé WaveRoller dont j’ai parlé pour le dernière fois en octobre 2009 ICI.
Des perspectives nouvelles s’ouvrent donc pour ce modèle d’exploitation révisé.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs Sites liés. Photo : absorbeur houlomoteur Pelamis en action ©Pelamis Wave Ltd.
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