PARIS – (France-U.E) – 01/10/2009 – Le ministre des Ressources de la mer de Polynésie Française, Teva Rohfritsch, a été reçu lundi 28 septembre 2009 par Jean-Louis Borloo. A cette occasion, Jean-Louis Borloo aurait, selon le media,de Polynésie française La Dépêche (ICI), renouvelé sa volonté de faire de la Polynésie française un exemple de développement durable en protégeant son environnement et ses ressources halieutiques. À l’issue de l’entretien, Jean-Louis Borloo a déclaré qu’il se rendrait en Polynésie au tout début de l’année 2010, voulant faire de ce geste un symbole fort au premier jour de l’Année mondiale de la biodiversité. Rappelons également que Jean-Louis Borloo continue de soutenir activement le projet d’utilisation de l’Energie Thermique des Mers pour la production off-shore d’électricité et l’utilisation d’eau profonde pure pour l’aquaculture en Polynésie française. De son côté, le ministre des Ressources de la mer de Polynésie Française espère que, pendant cette visite très attendue de Jean-Louis Borloo, un certain nombre des recommandations du Grenelle de la mer polynésienne seront concrétisées (Institut de la mer, écolabellisation, aires marines protégées y compris aux Marquises). Rappelons que l’Institut de la mer est un projet de Teva Rohfritsch en partenariat avec le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement Durable et de la Mer (qui est passé du coup de l’acronyme de MEDDAT à celui de MEDDEM !). “J’ai proposé ce projet à M. Borloo et il a tout de suite répondu favorablement » a précisé M. Rohfritsch. Le projet en tout cas a été retenu au Grenelle de la mer. En ce qui concerne la labellisation du thon rouge, Teva Rohfritsch a rappelé l’émotion causée en Polynésie française, suite aux réflexions de Bruxelles concernant le thon rouge de Méditerranée.
Jean Louis Borloo aurait, à cette occasion, assuré son interlocuteur de ce que le thon polynésien « n’avait rien de commun avec le thon méditerranéen et que les techniques de pêche étaient différentes ». Et Teva Rohfritsch de confirmer : “Jean-Louis Borloo m’a assuré de son soutien pour veiller à ce que nous ne soyons pas pris dans une éventuelle interdiction et il souhaite aussi travailler avec nous sur la surveillance de la zone”.
Le média Tahiti presse, quant à lui, fait état (ICI) de discussions voire de « partenariat » qui pourrait être établi entre la Polynésie française et le WWF, première organisation mondiale de protection de la nature, afin de mener des actions concertées en matière de gestion durable des ressources marines, et en particulier d’écolabellisation du thon dit à chair rouge. Un discours un peu différent a été tenu par Teva Rohfritsch souhaitant créer en Polynésie française un écolabel visant à protéger les réserves en thonidés des eaux polynésiennes. Le ministre polynésien déclare à Tahiti Presse : « On imagine bien que lorsque des mesures fortes vont être prises en Méditerranée ou dans l’Atlantique, les intérêts financiers vont se reporter sur les régions du Pacifique », avant d’expliquer : « Nous avons l’occasion d’anticiper les choses et c’est tout le sens de notre démarche »; il a bien fait d’insister parce que ce n’est pas ce que nous avions initialement compris. Jean Louis Borloo a dû comprendre, lui, puisqu’il déclarait récemment à propos d’une autre affaire polynésienne : “Je gère des contradictions toute la journée. La question est de savoir si c’est 80 % ou 20 %… On n’est pas sans contradiction à gérer, il faut juste ne pas se tromper sur la stratégie, sur l’essentiel”.
Effectivement il vaudrait mieux, car il se pourrait bien que nous n’ayons plus beaucoup les moyens de nous tromper sur l’essentiel.
Article : Francis ROUSSEAU
Docs : sites liés. Photos: carte de la Polynésie française
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