05/12/2008 – Blog Les énergies de la mer – 3B Conseils – Malgré la crise internationale, (ou grâce à elle ?) beaucoup de projets éoliens en mer continuent de s’ériger sur le papier ici et là sur la planète. Les nouveautés de la semaine concernent surtout le fait que certains équipementiers, comme Ocean Wind, n’hésitent pas à s’engager dans de gigantesques projets en l’absence d’objectifs officiels gouvernementaux en matière d’éolien en mer. Pendant ce temps : la recherche avance dans le sens d’une sécurisation optimum de l’approvisionnement d’origine éolienne en mer alors que dans certaines universités américaines on s’amuse à imaginer des scénarii renouvelables catastrophiques qui inaugurent un nouveau genre  » l’éco-horreur  » ou  » éco-gore » (rien à voir avec l’ancien vice-président des Etats-Unis !). Par contre si cela vous intéresse de savoir comment on arrive à concrétiser un projet éolien en mer en France, je ne saurais trop vous inviter à vous rendre sur le site de Canal U pour visionner la table ronde ICI) organisée par 3B Conseils que j’ai pu animer à l’occasion du SIREME avec Christian Legrand Maire de Veulette-sur-Mer (Seine Maritime, région Haute Normandie), François Clin, Sous directeur du département énergie, Ministère de la recherche et Guillaume Fagot, Chargé du développement du projet éolien en mer Côte d’Albâtre. Cette video de 18 minutes nécessite quelques dizaines de secondes de patience avant son démarrage. Une première partie de 26 minutes est aussi disponible en ligne de même que d’autre tables rondes aussi intéressantes sur ce sujet.
Francis ROUSSEAU

UN SYSTEME POUR FIABILISER LES EOLIENNES EN MER
IRLANDE –
Le Power Electronics Research Centre de la National University of Ireland Galway a mis au point un système d’urgence pour les éoliennes de la Mer du
Nord. Il s’agit d’un nouveau type de batterie rechargeable et d’une nouvelle définition des principes de contrôle imaginés par les ingénieurs de Convertec Ltd, fabricant allemand de générateurs, installé à Wexford en Irlande. Le nouveau système a été validé et ajouté aux automatismes de secours d’urgence des systèmes de stabilisation des éoliennes en Mer du Nord. Ce développement technologique est présenté comme une avancée très concrète dans l’amélioration de la sécurité et la fiabilité des éoliennes en mer. Le Professeur Ger Hurley, Directeur du département de génie électronique de la NUI Galway explique :  » Le travail fait à Galway a attiré l’attention de GE pour ses recherches concernant Schenectady New York et permis d’aboutir à un partenariat entre GE, PERC et Convertec pour développer une nouvelle génération de chargeurs de batterie pour les éoliennes. Les premiers tests ont été effectués au Canada et ensuite en mer du Nord. Cette technologie peut être appliquée avec pertinence aux parcs éoliens Irlandais dont elle rendra l’approvisionnement et l’approvisionnement plus fiable « . Les détails techniques de ce système ont été présentés lors d’une conférence au NUI Galway il y a quelques mois déjà par le professeur Werner Wölfle, directeur général de Ltd Convertec en Irlande depuis 1989. Convertec est connu pour développer des convertisseurs d’énergie d’un haut niveau de fiabilité et ceci aussi bien pour des applications industrielles classiques que pour des systèmes d’énergies renouvelables.
F.R.
Docs de ref: ADIT

OCEAN WIND ET SON PARC EOLIEN DE 1000MW EN MER DU NORD
NORVEGE – Le dévéloppeur norvégien d’éolien offshore OceanWind a proposé un calendrier au comité norvégien des ressources marines et de l’énergie (NVE) pour son projet baptisé The Ægir Offshore Wind farm. Le projet Ægir se situera dans le secteur norvégien le plus méridional de la mer du Nord, à environ 173 kms au sud-ouest de Lista en Norvège, et s’étendra sur 250 km2. Les conditions climatiques dans cette zone sont extrêmement favorables et 200 éoliennes pourraient produire jusqu’à 4,5 TWh chaque année, ce qui équivaut à la consommation de 850.000 foyers europeens.  » Un des avantages avec l’éolien offshore est qu’il peut être dimensionné afin de produire d’importantes quantités d’énergie  » explique Ivar Slengesol, d’OceanWind. Ægir sera capable de produire entre 3 et 4% de la consommation totale norvégienne d’électricité. La réalisation du projet dépend du gouvernement norvégien. A l’heure actuelle, les politiques n’ont pas fixé d’objectif concernant l’éolien en mer. Ægir pourrait être opérationnel d’ici 2015, et produire de l’électricité de 2016 à 2039, si les décisions politiques sont prises courant 2009. Habituellement OceanWind se concentre plutôt sur des marchés qui se sont déjà fixé des objectifs concernant l’éolien en mer, comme par exemple la Grande-Bretagne, qui vise 25.000 MW à l’horizon 2020. C’est la première fois que cette compagnie prend un aussi gros risque projectif.
F.R.
Docs de ref. : ADIT

MODELISATION INFORMATIQUE EOLIENNE CATASTROPHIQUE
(MARYLAND – ETATS-UNIS) – Deux étudiants de l’Université du Maryland, Daniel Barrie et Kirk Davidoff, ont effectué une expérience visant à démontrer ce qu’une utilisation massive de giga parcs d’éoliennes pourrait produire sur l’environnement. Ils ont pris pour principe de pousser les scenarii de développement à l’extrême, voire jusqu’à l’improbable. Ainsi ont-ils calculé ce qui pourrait se produire si toutes les terres du Texas, tout le centre Canada, toute la région des Grands Lacs et toutes les montagnes Rocheuses étaient couvertes par d’énormes parcs éoliens !!! Ces scénarii de modélisation hypra catastrophique (et hyper improbables !) ont permis de constater une diminution de la vitesse du vent sur l’ensemble de l’Hémisphère nord de la planète de 2 à 3 mètres par seconde, alliée à une perturbation des courants d’air pouvant causer tempêtes, ouragans et autres phénomènes météorologiques. On se demande vraiment à quoi peu servir ce genre de projection à part à se faire peur informatiquement pour rien, puisque personne n’aura jamais les moyens financiers, physiques et géologiques de bâtir de telles monstruosités !
F.R.


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