LONDRES – (Royaume-Uni) – 02/07/2008 – 3B Conseils – Selon une déclaration faite à Reuters par Matthew Clayton, directeur des Opérations de la banque internationale Triodos Renewables, basée à Londres et aux Pays Bas, le développement des technologies exploitant l’énergie des vagues et des courants aurait  » à peine 5 ans de retard par rapport à l’énergie éolienne », ajoutant avec esprit  » L’appétit est là. Le marché est là. La croissance sera étonnamment rapide « . Force est de reconnaître que cette projection est plutôt plus optimiste que celle faite par la plupart des autres analystes financiers du moment, qui s’accordent généralement pour ne pas voir d’émergence de la puissance marée-cynétique avant 10 à 20 ans (au mieux avant 2020). Cela ne trouble guère la banque Triodos qui, à travers un département spécialement créé dans ce but (Triodos Renewables donc) a massivement investi dans les projets éoliens et marins britanniques (avec l’appui, non moins massif, du gouvernement du Royaume Uni), et qui se targue de pouvoir rattraper le dit retard, quasiment à elle toute seule. Et de joindre le geste au discours, en levant un nouveau fond de 8,5 millions de livres (10,7 millions d’euro) uniquement consacré aux énergies renouvelables, dont 20% sera investi dans les renouvelables de la mer (vagues et courants) et 80% dans l’éolien (offshore*, farshore*, nearshore* et onshore* ! ). Précisons que Triodos Renewables a déjà investi 1,8 million de livres (2,27 millions d’euro) chez Marine Current Turbines, permettant notamment d’élaborer le tout premier système d’exploitation des courants marins par hydrolienne (cf. notre article ICI) testé en ce moment même en Irlande du Nord à Strangford Narrows (1,3 MW). Matthew Clayton, qui affectionne les chiffres marquants, prédit d’ores et déjà que sur les 30 à 40 technologies marines actuellement en développement dans le monde seules 3 à 6 devraient survivre. Aux USA, c’est Finavera Renewables Ocean Energy, Ltd. qui tient la tête. En Australie c’est Biopower Ltd. En France, c’est la société HydroHelix basée à Quimper avec son projet Sabella actuellement testé à Benodet (cf. notre article ICI)… et à propos, aux dernières nouvelles elle va bien merci, elle est en mer et elle tourne…
Article : Francis Rousseau
Documents de référence : SustainableBusiness.com ; Reuters 24/06/08 Photo : Projet Sabella d’HydroHelix avant sa mise à l’eau ©HydroHelix.
* Lexique ERM de poche : Offshore = en mer, de 5 à 30 km des côtes ; Farshore = loin en mer de 30 à 100 km et plus ; nearshore : sur le littoral en bordure de mer ; onshore = à terre.


Publicités Google :