LA SEYNE-SUR-MER (France) – 29/04/2008 – 3B Conseils – Marc Vuillemot, le maire de La Seyne-sur-Mer a reçu, vendredi 25 avril, une importante délégation suédoise menée par le vice-président du groupe FVB Swerige composée d’ingénieurs et techniciens du groupe « FVB Swerige » sociétés d’experts conseils spécialisés dans le District de chauffage, de refroidissement et la production combinée de chaleur et d’électricité (PCCE). Venue de la ville portuaire de Göteborg (Suède), premier port de Scandinavie, la délégation s’est informée sur l’échangeur thermique installé sur les espaces des anciens chantiers navals. (cf. panneau n°11 de notre exposition Les énergies renouvelables de la mer). Née d’une réflexion menée dans le cadre du pôle de compétences “ mer ” basé à Toulon, et destinée à valoriser le potentiel marin, cette solution s’inspire d’installations similaires déployées à Monaco. Cette technologie, testée en France depuis octobre 2007, a été présentée et commentée aux visiteurs suédois par les techniciens de la ville et le directeur du développement territorial EDF-Var, Jean-Philippe Cassagneau. Le projet d’échangeur thermique « eau de mer-eau douce » installé à La Seyne-sur-Mer est en capacité de répondre aux besoins de 60.000 m² de bâtiments publics ou privés en utilisant l’énergie thermique de l’eau de mer, à température quasiment constante. Il a été suivi depuis sa conception par André Thomas, ingénieur aux services techniques de la ville et responsable du projet. Techniquement, l’opération de La Seyne-sur-Mer consiste à réaliser un captage à 5 mètres de profondeur, dans les anciennes darses du port, où la température de l’eau est stabilisée à 12-13 degrés en hiver et 15 degrés en été. Trois échangeurs thermiques en titane de 1 600 kW chacun, réchauffent de l’eau douce qui transite dans un réseau de canalisations de 600 mètres alimentant les bâtiments. L’ADEME avait répondu favorablement à la demande de subvention de la ville présentée lors de la précédente mandature soit 170 000 euros. D’après Suez, en utilisant la différence de température relativement faible entre l’eau de mer et le réseau de source de chaleur, la pompe à chaleur a un rendement de 1100% : 1 kWh d’électricité permet d’extraire 11 kWh de chaleur de l’eau de mer. Ce projet avait été lancé à La Seyne en Avril 2007, en références aux directives de l’OCDE, de l’Agence ministérielle à l’Énergie et de l’Office parlementaire d’évaluation énergétique. L’efficacité des entreprises qui ont réalisé et élaboré cette station, la première en France, a été soulignée par les intervenants de même que le soutien actif des services d’EDF et de l’Etat. La curiosité scientifique manifestée par les ingénieurs suédois est d’autant plus intéressante qu’il faut se souvenir que la ville de Stockholm est dotée depuis 1995, d’un réseau développé par la société suédoise Capital Cooling AB,(désignée en mars dernier par le WWF (Fond mondial pour la nature) comme l’une des entreprises suédoises les plus novatrices). Ce réseau permet précisément de produire du froid et de la chaleur à partir du pompage direct d’eau de mer en profondeur. Cette technologie connue en anglais sous le nom de SWAC (Sea Water Air Conditioning) et/ou District Cooling est utilisée par diverses compagnies, avec diverses adaptations, dans plusieurs grandes villes des Etats Unis, à Halifax (Canada) et Scheveningen (Pays-Bas), à Honolulu (Hawaï) et à Tahiti (Polynésie Française). Des projets similaires utilisant la même technologie rapportée à la ressource des nappes d’eau souterraines sont à l’étude pour Paris (France) et Vienne (Autriche).
Article : BBB et Francis Rousseau
Documents de références : 3B Conseils, Ademe, Ville de La Seyne-sur-Mer, Suez, Var Matin, SWAC. Schémas (pour agrandir les images, se rendre sur le blog et cliquer dessus) : © Seacon. Honolulu Swac LLC© Makai Ocean Engineering
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