MATIELAND (Afrique du Sud) – 05/02/2008 – Une première grande conférence internationale sur les Energies de la mer vient de se tenir en Afrique du Sud sur le thème des « énergies des vagues ». Organisé par le Centre for Renewable and Sustainable Energy Studies (Centre Pour l’Etude des Energies Renouvelables et Durables) sous le haut patronage du South African National Energy Research Institute (SANERI) et de Eskom Research and Innovation Department (ERID), cette conférence a fourni l’opportunité de rappeler que, pour se conformer aux directives de son gouvernement, l’Afrique du Sud sera tenue de produire d’ici 2013, 10.000 GWh d’électricité d’origine renouvelables. Entre 8 et 10.000 MW pourrait directement provenir de l’exploitation de l’énergie des vagues . A l’heure actuelle, si l’on en croit les rapports du Centre Pour l’Etude des Energies Renouvelables et Durables, les nombreuses études qui ont déjà été menées ont conclu qu’il y avait un réel potentiel d »exploitation des vagues et des courants principalement sur les façades maritimes sud et ouest du pays. Le principal défi ici, comme en Europe, concerne les coûts de production de l’électricité ainsi produite et le choix de la technologie la mieux adaptée. Plusieurs constructeurs étaient invités à présenter leur procédé. Ainsi le procédé SEADOG® de la compagnie Independent Natural Resources Inc. , une pompe qui utilise l’énergie des vagues pour produire de l’eau douce et de l’électricité par le biais de turbines hydroélectriques conventionnelles. Ou encore le procédé de Pelamis Wave Power PIc dont la technologie de serpent de mer posé à la surface des flots est déjà expérimentée au Portugal et en Ecosse (cf. toutes nos archives énergie des vagues ICI) et la video ci-dessous qui présente à la fois la simulation électronique du procédé et le test du matériel réel.
Les principaux freins relevés à la mise en oeuvre des énergies de la mer en Afrique du Sud sont attribués – ici comme en Europe et ailleurs dans le monde (Australie exceptée) – à la difficulté de convaincre les investisseurs encore très frileux dans ce domaine, aux lourdeurs et archaïsmes administratifs et à l’imprécision pour ne pas dire l’inexistence d’un appareil législatif approprié. Cette première conférence s’est achevée sur l’établissement d’une feuille de route qui s’est fixée pour principal objectif, à court terme, la promotion auprès des milieux financiers, du grand public et des administrations locales de la technologie d’exploitation de l’énergie des vagues. Les acteurs étant conscients de l’immédiateté des défis. 2013 est proche et tout est à faire d’ici là…
Article : Francis Rousseau
Sources : Centre for Renewable and Sustainable Energy Studies / Pelamis Wave Power Press release / photo : Cap Peninsula (South Africa).
Publicités Google :