ILE DE LA REUNION – 14/02/2008 – L’Etat français déclare vouloir faire de l’Ile de La Réunion un acteur international des Energies renouvelables. C’est précisément ce que les Etats-Unis sont en train de réussir à Hawaï, mais ne boudons surtout pas cette excellente nouvelle, même si le paquet cadeau est très enrubanné de superlatifs ! Les acteurs économiques et les élus locaux de la Réunion ont salué comme » un moment historique » le lancement par l’Etat le 12/02/2008, du projet Réunion 2030, destiné à faire de l’île de la Réunion un laboratoire pionnier du développement durable, d’envergure internationale. Le gouvernement promet des actions “ d’une ampleur et d’une ambition sans précédentes ”. Jean-Louis Borloo, ministre de l’Écologie, du développement et de l’aménagement durables, et Christian Estrosi, secrétaire d’État à l’Outre-mer, ont installé un comité opérationnel outre-mer du Grenelle de l’environnement, présidé par Nassimah Dindar (Présidente du Conseil général de La Réunion) et dans le même temps, signé la lettre de mission de préfiguration du programme “ Réunion 2030 ”, confiée à Pierre-Alain Roche, ingénieur général des Ponts-et-Chaussées. Ce plan dont l’ambition est de “ supprimer les énergies fossiles au profit des sources renouvelables ” est explicité dans un courrier adressé au haut-fonctionnaire : “ Ce programme ambitieux vise à instituer sur l’île de la Réunion, un espace d’expérimentation et de démonstration à grande échelle, reconnu internationalement, d’un nouveau mode de développement durable, créateur d’emplois, fondé sur l’innovation et respectueux de l’environnement. Il suppose une mobilisation des acteurs institutionnels et des acteurs économiques, basée sur des partenariats dynamiques, mais aussi une communication, une pédagogie et une participation du public qui viennent consolider l’adhésion spontanée déjà forte de la population à ce projet.” Pierre-Alain Roche dispose ainsi de six mois pour rencontrer les acteurs locaux et préparer “ un programme intégré d’actions d’une ampleur et d’une ambition sans précédentes ” (bis!), sur l’ensemble du cycle de production et de consommation d’énergie. Les deux ministres demandent un plan d’actions à court terme (2012) et à long terme (2030), ainsi que “ des objectifs chiffrés ” sur la part des énergies renouvelables, l’évolution des modes de transports et les performances environnementales du développement touristique. Tous ont souligné la nécessaire appropriation de ce défi par la population et insisté sur la croissance économique et la création de 15000 emplois sous-tendues par le projet. Ce programme qui devrait bénéficier en priorité au solaire ne devra pas ignorer les projets déjà mis en oeuvre dans le domaine des énergies de la mer, par le président de Région Vergès auquel le préfet a rendu un hommage appuyé : » Si nous sommes là, c’est grâce à lui et à son engagement. Il sera un acteur essentiel du projet « . Au premier rang de ces énergies de la mer déjà intégrées dans l’éventail des énergies renouvelables il y a notamment le projet de ferme houlomotrice biomimétique de l’australien BioPower Systems (cf. archive du 21/11/07) choisi par l’ARER (Agence Régionale de l’Energie Réunion) pour St Pierre ; ou encore le récent et ambitieux projet de développement d’Energie Thermique des Mers (ETM ) au large de la commune du Port, à Bois Rouge (cf. notre archive du 19/01/08) qui pourrait permettre à l’inventeur de cette technologie qu’est la France de s’aligner sur les Etats Unis qui en sont, à Hawaï justement, le principal exploiteur du moment. Nous suivrons ici les développements de ce plan de tous les superlatifs, de très près.
Article : Francis Rousseau
Sources : ARER / République Française – Ministère de l’Écologie, du développement et de l’aménagement durables / Clicanoo du 13/02/08 « L’île verte sur le rails »
/ PRERURE / Photo satellite © wikipedia
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